N II : Le vésinet-Rueil du 16/12

Le match se présente comme suit

1. Stephen Jessel 2326 – Davoud Pira 2405
2. Pascal Deslandes 2316 – Simon Williams 2475
3. Emil Bogdanov 2258 – Guillaume Camus de Solier 2316
4. Philippe Glod 2177 – Peter Sowray 2346
5. Laurent Castaignet 2130 – Denis Bafounta 2318
6. Christophe Imbert 2130 – Marc Kirszenberg 2210
7. Paul Saglier 1881 – Jean Mascla 2162
8. Maud Millet 1910 – Alexandra Wilson 2061

1000 points séparent les équipes mais près de la moitié de cet écart est consommé par les échiquiers de Paul et de Philippe, ce qui rééquilibre les duels. Stephen, de retour d’Irlande, joue, et c’est une joie pour l’équipe de retrouver ce leader au jeu et à la personnalité exceptionnels. Dans une Pirc avec roques opposés, il se retrouve confronté à un sacrifice de type dragon en g4. En contrepartie, les noirs, en plus des pions, ont la colonne b. Ce sera nulle en 45 coups. Pascal ne se méfie pas d’un système des 4 pions de l’Est-Indienne avec Fg5. Il se retrouve rapidement contraint à essayer de réagir au centre et à forcer la position. Mais son adversaire ne lâche pas prise et gagne assez vite.Au trois avec les blancs Emil perd vite au temps dans son système avec c4 et g3-Fg2. En effet, celui-ci génère une lutte longue et requiert une bonne forme physique ce qui n’est pas le cas d’Emil en ce moment.

Philippe au 4 dans une tromposky avec d5 bluffe complètement son adversaire dans l’ouverture au sortir de laquelle sa dame et son fou blanc règnent despotiquement sur l’échiquier. A partir de là, les blancs comptent sur un pêché de gourmandise noir qui ne viendra jamais. Le roi blanc ne peut roquer et ne trouve nul havre de paix. Grande partie de notre président, en 29 coups.

On commence à découvrir notre joueur Laurent sous son vrai jour: précis, sachant saisir sa chance, lucide. Dans sa Sicilienne avec Fb5 il est out-book très vite alors que son adversaire ne l’est qu’au 17ème coup ! Ce dernier d’ailleurs, répond d’abord bien à la nouveauté 18.Fe3 mais effectue une prise de pion de trop. Il fallait revenir. Pénétration de la tour de Laurent puis apparition du réseau. Pendant 12 coups c’est la chasse, conclue victorieusement au 37ème.

Dans une Est-Indienne avec Ff4, après des coups inutiles, Christophe avec les noirs réalise un plan simple au centre auquel rien n’est opposable. La suite le verrait le poursuivre et peut-être prendre l’avantage. Alors, à l’initiative des blancs, le jeu se brouille et quand il s’apaise il reste une finale Tour/fou contre tour /cavalier. La technique n’est pas le fort de l’infortuné Vésigondin qui possède le cavalier et qui perd dans une finale inférieure mais probablement nulle.

Au 7ème Paul a pris son temps dans une ouverture un peu à la Emil. Il repère l’imprécision du coup noir 15.. f6 et tout va en découler. Notre jeune joueur, outre la patience, possède déjà la boussole magique qui permet de trouver les coups justes et de ne pas laisser à l’imprévisible le luxe d’être dangereux. Victoire en 60 coups. Ratko Krivokapic son entraîneur doit être heureux.

Au 8ème échiquier, les blancs ont laissé passer l’orage dans la Philidor orchestrée par Maud. Attaque à la baïonnette des deux côtés. Les nuages noirs ont obscurci le ciel sur l’aile dame blanche et la joueuse de Rueil a eu le mérite alors de remiser sa propre attaque et de calmer le jeu. Il est probable que Maud ait eu l’avantage au moment le plus compliqué, voire le plus confus, de cette partie. Il est également aussi probable que Fritz donne raison aux noirs qui perdent en 55 coups.

Victoire finale 4-3 pour Rueil.

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