N4 Courbevoie – Le Vésinet : 3-4

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Ben voilà : c’est fait … l’objectif de la saison est rempli (2 rondes avant la fin s’il vous plaît) … on est maintenant mathématiquement assuré de monter en Nationale 3 la saison prochaine et de laisser notre place à la N5 de Patrice elle-même assurée de monter.

Avec d’ores et déjà 2 équipes assurées de monter dans la division supérieure lors de la saison prochaine, la saison sportive s’annonce d’ores et déjà excellente, même si la défaite de la N2 ce week-end hypothèque ses chances de montée en N1 … mais tout espoir n’est pas perdu.

Mais revenons à notre match contre Courbevoie …

… que ce fut laborieux !!!

Malgré l’écart considérable de classement en notre faveur, nos adversaires du jour nous ont bien malmenés et le score aurait bien pu s’inverser sans que nous eussions pu crier au scandale.

Le Vésinet – Courbevoie
1N Marc HARRISON (2118) – Jorge SANTAMARIA (2169): 0-1
2B Renaud DIVIES (2079) – Christophe SUDRE (2155): 1-0
3N Olivier BORTOT (2031) – Luc ROUSSEAU (1964): 1-0
4B Marc LOGIE (2046) – Charles SENE (1830): 1/2
5N Laurent SIMON (2023) – Bernard NOUVEL (1700) : 1-0
6B Paul SAGLIER (1905) – Vincent MENU (1680): 1-0
7N Pierre LIOU (1945) – Eric MONTAGNA (1630): 0-1
8B Philippe CLERE (1677) – Yves DELPLACE (1456) : 0-1

On peut certes déplorer l’absence de Bertrand, retenu par ses obligations professionnelles, ou celle d’Hervé, cloué au lit par une mauvaise grippe, mais la vérité est que nous sommes passés tout près de la débâcle alors que notre équipe était, malgré ces absences, très sensiblement plus forte sur le papier, sauf sur les 3 premiers échiquiers, plus équilibrés, où, curieusement nous avons réalisé un 2 / 3 plutôt flatteur.

Au bout du compte, un avertissement sans frais, et surtout un « non-match » de référence (surtout pour moi) qu’il faudra éviter de rééditer l’année prochaine si nous voulons nous maintenir dans cette N3 si chèrement acquise.

Dans les locaux des philatélistes et cartophiles de Courbevoie qui avaient, pour la circonstance, aimablement prêté leurs locaux feutrés au Club d’Echecs de Courbevoie, l’accueil est sympathique, l’organisation parfaite, et, chacune des équipes étant d’une ponctualité irréprochable, le match commence à l’heure prévue ce qui est peut-être normal, mais suffisamment rare pour être apprécié et signalé.

C’est Laurent, avec les Noirs, qui ouvre le score en notre faveur dans une partie Viennoise débridée où son adversaire sacrifie la qualité pour masser ses pièces sur les vestiges du roque Noir. Mais Laurent pare tranquillement les menaces, échange les pièces et fait parler sa technique et son avantage matériel en finale pour l’emporter.

Malheureusement dans les minutes qui suivent, Philippe Clère – qui avait accepté de remplacer Hervé au pied levé – commet une gaffe dans une finale prometteuse pour lui et est bien vite contraint à l’abandon.
Dommage pour Philippe qui avait fait une belle partie face à la défense Slave de son adversaire et qui est bien mal récompensé de sa gentillesse à se rendre disponible en dernière minute.
Et dommage aussi pour Emeraude, son adorable jeune chienne Labrador en passe de devenir la mascotte du club, interdite de séjour dans des locaux n’appartenant pas à nos adversaires, et qui s’est morfondu dans la voiture pendant une partie de l’après-midi.

C’est ensuite Marc Logié qui, dans un Système de Londres, concède la nulle dans une position ultra-plate : un résultat un peu décevant mais somme toute inévitable au vu de la position.

Renaud réalise une superbe performance en transperçant la sicilienne Kan de son adversaire et nous apporte un point précieux sur l’un des deux seuls échiquiers où nous ne partions pas favoris sur le papier. Une belle partie où Renaud a été bien de bout en bout et dont le dénouement nous permet de mener 2-1.

Mais la course poursuite continue …

Au premier échiquier, Marc Harrison, dans une défense Tarrasch, s’était retrouvé moins bien au sortir de l’ouverture et était resté longtemps sous pression avec un Roi exposé au centre et une Tour qu’il ne parvenait pas à développer. Il avait pourtant réussi à trouver, au prix d’un gros retard à la pendule, les coups qui lui permettait de tenir tant bien que mal la partie quand son adversaire, le voyant en gros zeitnot, décide brillamment de compliquer la position en sacrifiant sa Dame contre Tour et Fou : sacrifice probablement incorrect mais qui a parfaitement atteint son but déstabilisateur. Avec une poignée de secondes à la pendule dans une cadence sans incrément de temps, Marc réussit de justesse à atteindre le 40ème coup … pour se faire mater en plein échiquier au coup d’après.

Les deux équipes reviennent donc à égalité, et à ce moment du match, si Olivier a toujours été mieux dans sa sicilienne Dragon, je suis déjà dans une position très difficile – juste punition pour avoir joué de façon trop passive et défensive – tandis que Paul ne parvient pas à prendre l’avantage sur son adversaire dans un Gambit Dame refusé.

Lorsque Olivier ramène enfin le point entier pour nous permettre de mener 3-2, ma position s’est encore dégradée tandis que c’est au tour de Paul de faire face à une finale difficile. Le spectre de notre première défaite de la saison plane au dessous de notre équipe tandis que les visages des joueurs-spectateurs de Courbevoie s’illuminent à la perspective de réaliser le gros exploit de la ronde.

Ma position est en lambeaux et j’aurais abandonné depuis longtemps n’eut été le refus de baisser les bras face à la bérézina annoncée, quand Paul, dans une position quasi-désespérée trouve le seul coup permettant de conserver un peu de contre-jeu, et d’embrouiller son adversaire lequel rate un coup gagnant avant de sombrer et de s’incliner … me permettant du même coup de reconnaître sereinement ma défaite après plus de 5 heures ½ de jeu.

Un grand bravo de toute l’équipe à Paul qui décroche le point de la victoire, et un grand merci personnel de ma part puisque, grâce à lui, j’ai pu ne pas passer une trop mauvaise nuit.
Bravo surtout à nos adversaires du jour qui ont frôlé l’exploit de battre une équipe à qui ils rendaient une moyenne de plus de 150 points, et qui ont réussi à nous tenir la dragée haute sur les 5 derniers échiquiers – là où nous comptions engranger le maximum de points – alors même qu’ils accusaient systématiquement un déficit d’Elo compris entre 200 et 300 points !

Toujours est-il que cette victoire providentielle nous permet d’ores et déjà d’assurer, deux rondes avant la fin du championnat, notre montée en N3. En effet, mathématiquement, seul Rambouillet qui a consolidé sa deuxième place en battant sur le fil Enghien (3-2) pourrait théoriquement encore nous coiffer au poteau pour la première place et seul Neuilly (vainqueur de Mantes sur le score de 4 à 1) pourrait espérer revenir à notre hauteur pour la 2ème place qualificative sachant que, dans une telle hypothèse, le départage particulier en notre faveur nous garantirait quand même la montée.

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Mais foin de ces calculs d’apothicaire ! L’objectif essentiel étant assuré, il faut, pour le panache, remporter nos deux derniers matchs tant pour terminer premier (une seule victoire nous suffirait) et ramener au Club la coupe de cette poule, que pour assurer l’équité sportive vis-à-vis des autres équipes.

Nos prochains adversaires seront :
 Le Club 608, que nous rencontrerons le 14 mars au Vésinet, et qui s’est enfin extrait de la zone de relégation en battant 5-1 une équipe de Jouy le Moutier qui, pour ce match capital des mal-classés, s’est déplacée avec seulement 7 joueurs et a aligné sa plus faible équipe depuis le début de la saison.

 La lanterne rouge, Jouy le Moutier, chez qui nous nous déplacerons le 9 mai et qui doit maintenant impérativement aller vaincre Mantes lors de la prochaine journée dans un match décisif pour le maintien et tabler sur deux défaites du club 608 ou deux défaites de Mantes pour espérer se maintenir.

Dans le même temps, Rambouillet recevra Courbevoie puis ira au Club 608 en sachant qu’une seule victoire lui suffira pour conserver son actuelle deuxième place et monter en N3.

En bas de tableau, la lutte sera chaude entre Club 608 (qui doit rencontrer les deux premiers au classement), Jouy le Moutier (que nous rencontrerons à la dernière ronde) et Mantes.

Pierre LIOU

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