N2 Le Vésinet-Guingamp : 1-1 & Le Vésinet-Quimper : 4-2

C’est un déplacement de pères de familles car Maud ne sera pas là, à notre grand dam. Seule parmi l’équipe à avoir joué toutes les rondes depuis le début, elle nous a appelé vendredi pour nous expliquer les raisons de son absence.
Nous sommes de tout coeur avec elle.
Pour ce déplacement à Tours, nous jouerons donc en démarrant avec –2 à chaque match. En effet, l’absence de la féminine, outre la défaite, est comptée –1 pour l’équipe.
Les voitures partent à 10 heures et se perdent à 10h01. L’une dont le GPS voit des bouchons partout fera passer ses occupants par Chartres. L’autre file tout droit. Les éoliennes ne n’arrivent plus à capter autant notre attention, même si elles restent sympathiques.
L’équipe est à nouveau réunie à l’hôtel, en face des Halles de Tours, le lieu de jeu. Ceux de la deuxième voiture n’ont pas déjeuné. On est en plein centre du vieux Tours et ils n’ont que l’embarras du choix. On rappelle à Christophe qu’il fait partie du groupe qui a déjà mangé.

La salle de jeu au 1er étage des halles est impressionnante. C’est une sorte de grand planétarium. Il n’y a pas une fenêtre et des lumières de différentes formes enfoncées au plafond, par ailleurs très haut, apportent la lumière nécessaire. Nous n’attendons rien ni ne craignons rien dans ce groupe. Notre défaite contre Rennes puis contre Agneaux-St-Lô a été le coup de pied du berger dans la brebis récalcitrante et nous avons réintégré le troupeau. Nous n’aspirons plus qu’à suivre le postérieur du mouton qui nous précède.

Le Vésinet-Guingamp
1B JESSEL Stephen 2285 – BODENEZ Vincent 2186 : 1 – 0
2N DESLANDES Pascal 2281 – LE MASLE Raphael 2116 : 0.5
3B GLOD Philippe 2181 – PEYRE Thomas 2061 : 0.5
4N LARGE Laurent 2234 – CARTIER Nicolas 2097 : 1 – 0
5B BONNAUD Remy 2194 – LUCO Alain 2090 : 0.5
6N CHEYMOL Eric 2178 – FOUSSARD Gervais 1944 : 0.5
7B IMBERT Christophe 2091- VILLESECHE Yoann 1928 : 0.5
8N MILLET Maud 1984 – LE CHEQUER Laetitia 1560 : F – 1

  •  
      1. La Réti de Stephen est pris à partie à l’aile roi et il doit lâcher du lest sous la forme d’un pion. Plus tard, ce n’est pas sa réaction au centre qui sera décisive mais un sacrifice sur le grand roque adverse.
      2. Pascal dans une Est-idienne avec roques opposés aux fausses allures de Sicilienne travaille patiemment à conserver une structure noire saine tout en démolissant celle de l’adversaire. Au milieu des pions bien alignés en escalier, son roi s’avance majestueusement : il s’en va là cueillir le fruit de la victoire. C’est alors que son adversaire utilise ses propres pions détruits pour mitrailler la structure des noirs. Plan parfait qui laisse une finale de tours ingagnable.
      3. Philippe n’est pas mécontent de ce début Alapin qui laisse les noirs apparemment sous développés dans une partie sans les dames. De plus, au 14ème coup sa pendule marque toujours 1h30. Mais quelques coups après les choses ont bien changées; la pendule blanche semble tourner plus vite que l’autre, et il n’y a rien de concret et même, bientôt, la finale de Philippe est inférieure. Mais, avec un cavalier contre un fou et un pion de moins, il trouve un superbe chemin (Ca1), quasiment Karpovien, pour une nulle imparable.
      4. Laurent retiré derrière sa Moderne attend patiemment celui des mouvements adverses qui sera le plus en désaccord avec la position. Et puis le caméléon, immobile, sort sa langue le moment venu et choppe l’insecte. Il s’agit cette fois d’un beau morceau : une pièce nette.
      5. Rémy dans une Winaver (variante Dd3 et Dg3) met la pression d’entrée. Ses coups actifs s’en prennent au grand roque noir. Malheureusement, trop pressé, il choisit Tb1 plutôt que Db3 pour parachever l’attaque sur b5, la porte vers le roi. Au lieu de ça, il ne trouvera là que l’échange des dames dans une position aplanie. Le moral en berne, notre joueur perd sa partie.
      6. Eric face à un sous-classé dans une partie dont on n’a pas retrouvé le nom (une Slave ?) se retrouve avec un roque sous le feu des fous adverses. Ca tient et l’adversaire qui en convient aussi recycle ses cavaliers pour aller titiller les piliers de la défense. Eric réplique précisément à chaque menace. Nulle.
      7. Christophe dans son nouveau style a pris les rennes des blancs dans une Caro-Can (Cd7 Fc4-Cg5). Il semble se satisfaire d’un pion isolé chez les noirs. Son grand-roque anime la partie car il paraît risqué et effectivement ce sont les noirs qui bénéficient d’une attaque inespérée. Grosse défense des blancs qui prennent l’habitude d’obtenir des nulles olé-olé.

Match Nul 1-1 compte tenu des –2 initiaux dûs à la féminine absente

Agneaux (7-0), Tours (7-0) et Rennes, pour l’instant qualifiés, gagnent tous les 3. En queue, rien ne bougera non plus. Mantes et Bois-Colombes sont condamnés.
Pour dîner, nous allons au bistrot qui avait accueilli la moitié de l’équipe à midi. Ils rêvent depuis d’y retourner tant ce petit restaurant les a marqué. Outre la qualité du menu et le prix modéré (le quartier est truffé d’étudiants) le service est extraordinaire. Dès qu’une carafe est vidée, elle est remplacée derechef. Le mouvement est aussi rapide qu’un échange de pièce en blitz. Le pain, pareil. Et que dire de la jeune chef-serveuse à l’étrange regard, calme, si pénétrant qu’il semble pouvoir lire dans nos yeux notre feuille de match du lendemain.
Pas de folie et pas d’analyse de nuit. Peut-être l’absence de Maud nous empêche-t-elle de profiter plus avant de la nuit tourangelle.
Le petit déjeuner du lendemain nous permet d’admirer à la loupe le coup de cavalier en a1 de Philippe et de regretter encore plus le loupé de Rémy.

Le Vésinet-Quimper
1B DESLANDES Pascal – 2281 BLEUNVEN Andre 2257 : 0.5
2N JESSEL Stephen 2285 – GUYADER Thierry 2133 : 1 – 0
3B BONNAUD Remy 2194 – BOLLORE Jacques 2121 : 0 – 1
4N LARGE Laurent 2234 – BODENEZ Claire 2036 : 1 – 0
5B CHEYMOL Eric 2178 – DELALEE Paul 2016 : 1 – 0
6N GLOD Philippe 2181- BRIENT Yoann 1961 : 1 – 0
7B IMBERT Christophe 2091 – CADIOU Jacques 2009 : 1 – 0
8N MILLET Maud 1984 – LE DU Michel 1941 : F – 1

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      1. Pascal dans une Alapin avec d5 rapide sait qu’il ne pourra ambitionner mieux que la nulle. La case d5 est plus forte que celle en e5. Mais les noirs se voient limités dans toute entreprise visant à la victoire. Logiquement, cette partie est nulle.
      2. Stephen dans une française aux allures de Sicilienne (encore) envoie ses pions à l’aile dame tout comme son adversaire à l’aile roi. Mais c’est plus logique côté noir et les blancs n’arrêteront pas de défendre. Cette disposition est parfaite pour une victoire de Stephen qui arrive assez rapidement.
      3. Rémy avec les blancs dans une Moderne, après une préparation qui comprend notamment l’échange du cavalier c6, enfonce le centre adverse, carrément. Du dehors, c’est très menaçant. Aussi quand, peu après, la partie est finie on est surpris d’apprendre que ce sont les noirs qui ont gagné. Comme toujours, le jeu aigu de Rémy nécessite beaucoup de vigilance au moment crucial … comme il en avait beaucoup réclamé avant. Au total il faudrait une forme physique éblouissante pour être au diapason de ce type de jeu.
      4. Laurent encore avec les noirs est transposé dans une sicilienne fermée. Dans cette ouverture, il se contente de jouer les coups naturels tout en veillant à la coordination de ses pièces. Sa jeune adversaire est rapidement impuissante à enrayer la force invisible qui contrarie son développement, élimine ses meilleures pièces et écarte avec douceur mais fermeté les dernières défenses de son roi.
      5. Eric et son adversaire dans une partie du fou lutte pieds à pieds pour le centre. A ce jeu, la patience d’Eric et sa capacité de recalcul lui font souvent gagner les bras de fer. C’est aussi le cas là. La finale de tour avec un pion de plus ne laisse aucun espoir à son adversaire.
      6. Philippe et sa fidèle Smyslov font face à une structure centrale avec d3. La physionomie de notre ami ne laisse aucun doute : aujourd’hui son cerveau marche. Ce n’est pas comme celui d’hier quand il s’était plaint lui-même d’une panne du cortex central. Victoire normale, pourrait-on dire.
      7. Christophe dans une sicilienne fermée rate son ouverture, d’après ses partenaires. Lui dit maîtriser l’affaire et semble vouloir le prouver avec un Fxc5 qui semble bien risqué. C’est rapidement confus et ça devient gagné, puis douteux et enfin gagné avec la complicité de Fischer (c’est donc de l’ancien Christophe).

Victoire 4-2

Agneaux auteur à nouveau d’un 7-0 aura fini fort. Rennes bat Tours et lui chipe la deuxième place.
Nous sommes 4-6ème, avec Nantes et Lisieux, peut-être 4ème au départage grâce à nos victoires contre ces équipes.

Créteil, il faut en dire deux mots. C’était une forte équipe au début puis, comme après un cataclysme, est apparue une tout autre équipe se terminant par des enfants. Ces petits soldats ont répondu présent et ont suivi les anciens dans leurs équipées, parfois longues, lointaines, restant, ronde après ronde, les secondant du mieux possible. Formés à rude école et grâce à la stabilité, à la bonne ambiance du groupe, les progrès sont arrivés et les résultats ont suivi : nulle contre Quimper samedi et victoire contre Guingamp le dimanche. Créteil est 7ème avec 22 points. Bravo !

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