La N.II à la plage : défaite 4-2 et nulle 2-2

Le déplacement au Touquet est un moment apprécié dans la compétition. Il n’y a pas foule mi-janvier sur les plages de la mer du Nord. La ville est toute à nous. Les immenses parkings bordant la mer sont déserts. Cette année la salle de jeu est au siège du club, place Quentovic. C’est bien pratique car proche de tout et nous pourrons délaisser totalement les voitures durant le week end.
Voir la mer et respirer. Mais aussi jouer.
Le touquet est dernier ce qui prouve que les niveaux dans ce groupe sont très proches cette année.
La constitution de notre équipe a été la 1ère des aventures et s’est bien terminée. Eric Cheymol jouera le samedi et sera remplacé dimanche par Ratko Krivokapic.

LE VÉSINET – LE TOUQUET
Le Vésinet a les noirs sur les impairs

1. DESLANDES Pascal 2325 – ROEDER Matthias (MI) 2429 : 0-1
2. CASTAIGNET Laurent 2185 – THERKILDSEN Thomas 2310 : 0,5
3. GLOD Philippe 2197 – MAITESIAN Sergei 2276 : 0-1
4. KOUPSTOV Vladimir 2123 – FLAMENT Frederic 2116 : 0-1
5. IMBERT Chhristophe 2119 – KIEFFER Christian 2093 : 0-1
6. CHEYMOL Eric 2166 – DURPAIRE Andre 1991 : 1-0
7. IMBERT Etienne 1984 – L’HUILLIER Helene 1961 : 0,5
8. MILLET Maud 1943 – DUPONT Dany 1995 : 1-0

  • Pascal a réussi à placer un cavalier en ç5 et un autre en g4. Il domine les cases noires et sa dame s’infiltre. Le MI est menacé de partout mais il tient et plus tard, après avoir paré les coups, sort la tête de l’eau une fois l’échange des dames effectué. Il s’ensuit un milieu de partie ou la technique du titré fait la différence.
  • Laurent fait face à une Alékhine jouée par un spécialiste du système. Ce dernier égalise puis met la pression à l’aile dame. Mais Laurent est vigilant et aucun des deux adversaires ne peut se prévaloir vraiment d’un avantage. En finale de dames, la position du roi noir est curieuse et laissera quelques regrets à Laurent qui n’en profite pas et doit même se battre un peu pour faire nulle.
  • Philippe dans une partie avec doubles fianchettos fait une énorme bévue qui coûte un pion. Il s’en voudra d’avoir cru qu’un plus de 2250 pouvait donner une pièce en 6 coups. Rien n’y fera, la partie sera perdue même si elle durera.
  • Vladimir ne saisit pas la chance qui lui est offerte de prendre l’avantage dans une partie ouverte dont il a rondement mené le début. Le jeu passait sûrement par ç4 lorsque la dame adverse était en d5. En finale, son cavalier ne vaut pas le fou adverse et ne peut rapporter au mieux que la nulle, ce qu’il ne réussira pas à faire.
  • Christophe dans une 4 cavaliers joue la symétrie plutôt que la variante principale (Fxc3, De7 et Cd8). Ca lui réussit pas mal finalement car avec les noirs il obtient un jeu enviable. Une mauvaise transition l’emporte dans la tourmente d’une finale de dame un peu difficile que le temps l’aidera à perdre.
  • Très concentré, sachant qu’il doit gagner, Eric perce avec patience la défense d’un adverse vaillant et arc-bouté qui jouait déjà depuis longtemps alors qu’Eric n’était pas né. Victoire importante pour nous.
  • Etienne dans une Slave fait une partie solide contre la jeune féminine et comme à son habitue préfère ne pas prendre de risques inconsidérés pour gagner. Nulle.
  • La partie de Maud est un grand moment. Le milieu de partie sera complexe. Elle subit une pression à l’ouest mais a l’avantage du développement. Ceci explique cela. L’adversaire emporte le bras de fer et entre en finale favorable avec un pion de plus. Mais Maud ne désarme pas, résiste et puis à un moment contre-attaque même. Son adversaire est désarçonné et enchaîne les imprécisions alors que Maud se déchaîne. Grande joie dans le camp du Vésinet pour cette victoire de l’obstination.

Défaite : 4-2.

Le soir, nous nous aventurons sur la plage. On la sent si grande et nous sommes si fragiles. La mer nous attire mais on ne la voit pas car c’est la nuit. Faiblement éclairé par les lumière de la ville, le sable soulevé par le vent est luminescent et masque nos pieds. Précédés de nos grandes ombres, nous marchons à l’aveuglette vers l’eau dont on perçoit la rumeur toujours plus loin. La ville est loin derrière et sa lumière faiblit. On se rappelle que c’est un coin a baïnes et on décide de rentrer. Sinon que dira l’histoire : air marin, fatigue, détresse, imprudence? Une équipe d’échecs n’est jamais revenue d’une balade sur la plage le soir d’une défaite 4-2 contre l’équipe locale.

LE VESINET – ARRAS
noirs sur les impairs

1. DESLANDES Pascal 2325 – ANDRIEUX Pascal 2223 : 0-1
2. KRIVOKAPIC Ratio 2212 – LERUSTE Georges 2129 : 0,5
3. CASTAIGNET Laurent 2185 – STAWIARSKI Edmond 2154 : 0,5
4. GLOD Philippe 2197 – GOASDOUE Vincent 2144 : 0,5
5. KOUPSTOV Vladimir 2123 – MANET Eric 2009 : 1-0
6. IMBERT Chhristophe 2119 – DESSAUX David 1986 : 1-0
7. MILLET Maud 1943 – PETITPREZ Laurent 1870 : 0-1
8. IMBERT Etienne 1984 – CLOFULLIA Angelique 1956 : 0,5

  • Pascal dont l’adversaire s’est préparé (Pascal était forcément au 1er à cause de la règle des 103 pts) a un début de partie difficile dans une française avec Dg4. Alors qu’il s’en remet, il se fait déroquer imprudemment. Le roi est au centre et les lignes sont ouvertes ce qui donne la victoire à l’adversaire.
  • Dans une Marocsy, Ratko n’obtient rien et se résout à faire nulle.
  • L’adversaire de Laurent rentre dans un système plat où les blancs n’ont rien mais les noirs n’ont plus. Arras avait une stratégie précise et une nulle contre notre buteur en était un élément.
  • Philippe était apparemment bien dans un système aux quatre pions centraux déployés. Ca s’est vite résumé à : comment saisir un scorpion agressif à mains nus? Il s’agissait en réalité d’une forteresse vilaine à voir mais dont les nombreux dédales étaient connus par coeur par les noirs, on l’a sut plus tard.
  • En écho, Vladimir gagne avec son spécial. Son adversaire qui avait les blancs a très bien joué pourtant et pouvait obtenir la nulle. Mais avec la petite qualité en moins, il n’a pas joué au mieux sur la fin.
  • Christophe dans une sicilienne fermée a pris un pion de gambit qui était bien plus empoisonné qu’il n’aurait cru. La suite, sommairement traitée, aurait pu mal tourner. Reconcentrés, les blancs forcent les noirs à jouer précisément et finissent par gagner, ironie du sort, grâce au pion de plus.
  • Maud avec les noirs fait une erreur dans une Philidor. Les roques sont opposés et ça déferle très vite sur le sien. Elle se défend avec l’énergie du désespoir, sacrifie pour résister mais rien n’y fait, c’est la défaite. Bonne partie de l’adversaire qui doit valoir bien plus que son élo.
  • Etienne joue encore une fille contre laquelle il assurera la nulle. Les deux adversaires se sont neutralisés dans une finale de dame et deux fous, trop dangereuse à jouer à fond.

Match nul : 2-2

Toutes les équipes ont perdu et gagné au moins un match.
On peut seulement prédire un avenir difficile à Gonfreville et Chess XV, ce dernier ayant a sombré après une victoire surprenante contre Gif -sur-Yvette.
En dehors de cela, les « petites équipes », Cergy et Arras, ne le sont pas tant que ça.
Sinon, Gif a presque tout gagné depuis son faux-pas et Fenain-Hornaing n’a pas lâché un point après avoir perdu contre nous. Ceci dit, cette équipe a peut-être mangé son pain blanc car il lui reste à jouer Gif, Noyon et Livry-Gargan.  Noyon avait tout gagné mais vient de perdre contre Gif.

Bref, il n’y a pas d’invincible et ce groupe est passionnant.

Quant à nous, nous ne gagnons plus derrière et ne sommes pas trop sereins devant, voilà ce que révèle notre parcours qui devrait s’apparenter plutôt à celui de Livry-Gargan d’un point de vue homogénéité de force. A ce titre, dans le groupe les équipes ont fait appel  en moyenne avant ces deux dernières rondes 15 fois à des moins de 2100. Pour information, pour Livry-Gargan c’est 7 (le plus petit nombre), nous 8, Noyon 12. Gonfreville a le plus grand nombre avec 30

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