Ce week-end, c’était le fête au club du Vésinet : les trois équipes premières jouaient de concert à la maison du combattant.
La N2 prétendait s’offrir le scalp du célèbre Chess XV. Pour cela, il allait falloir « s’employer » car Stephen Jessel, fatigué, avait fait savoir qu’il ne jouerait pas.
Dans la salle des combattants, bien nommée, s’installent nos adversaires. Dans l’ordre des échiquiers il y a le GMI Murey (2490) , le MI Dutreew (2390), le MI Luce (2360), Manouck (2350), Colson (2208), Steimer (2178), Delafargue (2100) et la féminine, Melle Kees (1855).
Nous sommes contents car on s’attendait à plus fort. Les titrés Gulyev (GMI) et Abergel (MI) auraient pu émarger à la feuille de match. Justement, Ratko Krivokapic s’était plutôt préparé contre Gulyev. Très déterminé face à Murey, il pénètre avec les noirs dans une variante dont le GMI Israélien est le spécialiste mondial. Il se bat tient bien, rate une nulle facile, puis, enfumé par le harcèlement incessant blanc, perd.
Au 2, Emil Bogdanov subit le même sort face au MI belge Dutreew, un revenant, après s’être accroché à la fin au fol espoir d’un sacrifice de fou contre les deux derniers pions adverses. Au 3, Laurent Large avec les noirs tisse sa toile habituelle et attend sa proie. Mais Luce se méfie des ombres dans cette position faussement ruinée et refuse l’engagement tactique : nulle. P. Deslandes après avoir doublé des pions de Manouck ne peut gagner la finale de fou contre cavalier. Philippe Glod finit par faire nulle contre Colson après s’être battu longtemps dans une finale de tour avec un pion de moins. Heureux résultat semble-t-il, et plus encore la nulle de Christophe Imbert qui, contre Steimer, fait n’importe quoi dans l’ouverture, une variante Smyslov de l’Espagnole. Gilles Petracco contre Delafargue explore une nouvelle façon de faire nulle: quand on est mieux c’est encore plus facile!
Adeline Chaumont gagne apparemment aisément contre Melle Kefs.
Score final 2-1. Ce petit écart laisse bien sûr des regrets mais un sentiment commence à poindre : dans cette poule Ouest, les places critiques, pour monter ou descendre, se joueront au départage et à ce titre on limite les dégâts car toutes les équipes devraient souffrir face au Chess XV. Seul Bordeaux a tout gagné. Derrière, Gif-sur-Yvette, Chess XV et Guingamp ont une défaite.
En N4, dans la même salle se déroulait une partie entre deux futurs grands aux élos encore modestes : Thomas Dionisi contre Paul Saglier. Le hasard les avait fait se rencontrer à l’échiquier 4, et sous les tableaux immenses et austères de la salle des combattants, on put assister à un combat sans merci et passionnant. L’ex-joueur du Vésinet, entraîné par Todorov à Bois-Colombes l’emporta non sans avoir subi l’emprise du jeu de Paul. On reverra des engagements entre les deux.
Pour le reste, en N4, on peut résumer en disant que la logique a été respectée sur presque l’ensemble des échiquiers. On peut donc féliciter Damien et Victor qui s’en sortent plus qu’honorablement !!! Pour autant, cette défaite ne remet pas en cause le classement car ô surprise, les résultats adverses n’ont pas réussi à nous reléguer !