Ce dimanche 19 janvier, nous sommes battus 4 à 2 par l’équipe de Cergy Philidor. Avec les honneurs, cependant, on peut le dire.
Un peu de contexte.
Notre adversaire du jour est un club en renouveau, qui concentre ses forces dans une seule équipe pour monter rapidement au plus haut.
Ils sont actuellement solidement en tête du groupe (et vont le rester après ce match).
En face de nous un bloc des plus solides avec deux échiquiers à plus de 2000, puis ensuite une armada resserrée entre 1750 et 1950.
Bref nous étions largement dominés sur le papier, à tous les échiquiers, de 200 points ELO en moyenne.
Un peu d’inquiétude au départ, avec Francesco qui a tardé à nous rejoindre.
Heureusement, nos adversaires, délocalisés dans une maison de quartier hors de leurs murs habituels, ont eu quelques soucis logistiques, et nous avons démarré avec un léger retard, finalement il n’a eu que 5 minutes de retard sur sa pendule.
Tout a bien débuté puisqu’après une petite vingtaine de minutes nous voyons Guillaume déjà finaliser une première victoire : miniature en 13 coups, son adversaire n’a rien vu venir et s’est incliné après un festival de clouage, menace de fourchette, etc.
Comme sur les autres échiquiers on faisait alors plutôt jeu égal, j’ai vu le capitaine de l’équipe adverse commencer à blêmir. Car pour eux la défaite n’était pas une option.
Las, cela n’a pas empêché le dit capitaine au 1er échiquier de planter une magistrale attaque déstabilisatrice (cavalier avancé soutenu et quasi indélogeable, qui est venu perturber tout l’agencement de Timothée, menacer le roi, la reine, le petit prince, et tout le toutim). Donc égalisation relativement rapide fin de première heure, très logique au vu des plus de 300 points ELO d’écart, mais partie quand même assez élaborée.
Après ce début enlevé, les débats se sont poursuivis environ une heure, pendant laquelle les positions ont été relativement équilibrées.
Maximilien a tenu le choc tout le début et le milieu de partie, mais son adversaire a fini par lui grignoter un pion, puis deux, et ce qui devait arriver arriva : 2-1 désormais pour Cergy.
Ce fut ensuite au tour de Clément de craquer, après une partie au rythme assez lent, et avoir eu une position a priori favorable, mais là aussi difficile de résister au niveau tactique d’un plus de 2000 ELO. 3-1 pour Cergy.
Après plus de 3 heures de jeu, petite lueur d’espoir. Après avoir échangé coup pour coup, nous sommes dans une situation assez complexe, où la pression sur les deux rois est forte de part et d’autre, et dans ce champ de mines mon adversaire fait le mauvais choix, en ouvrant la voie à ma dame sur sa tour, ce qui mène à un mat du couloir en 3 imparable. On revient à 3-2.
Quelques minutes après, espoirs douchés : après avoir longtemps tenu tête, Frédéric finit aussi par craquer. Nous passons à 4-2.
Cependant sur les deux derniers échiquiers la situation demeure très incertaine.
Nathanaël est en zeitnot, avec 5 minutes pour ses 12 derniers coups avant la barrière des 40, mais il ne se démonte pas et parvient à basculer dans la seconde partie du match sans tomber au temps. Mais sa position est difficile à jouer : même s’il a un pion passé de plus à valoriser, les deux tours de son adversaire sur la 7ème rangée semblent lui assurer a minima un nul, voire mieux, et il accepte donc logiquement la partie nulle (l’analyse ultérieure confirmera que la position était gagnante pour Cergy, certes à condition de trouver un coup assez subtil, mais la nulle était sans doute le bon choix).
A la dernière table encore en vie, Francesco s’accroche, et s’accrochera presque une heure durant : finale fou contre cavalier, avec un pion d’avance, mais qu’il ne réussit pas à valoriser. Au bout d’une longue série de repositionnements, perte du pion supplémentaire et nulle somme toute logique.
A la fin, on reste donc à 4-2 pour Cergy.
Côté positif, on notera 4 non-défaites (2 victoires, 2 nulles), ce qui face à des adversaires costauds et motivés est assez encourageant. C’est un score honorable, qui pourra se révéler important en cas d’égalité en fin de saison.