Échiquier du Vésinet

Il est des matchs qui se terminent sur un score qui finalement arrange un peu tout le monde. Nul. Riche en péripéties, nous affrontions Magny en Vexin, équipe fort sympathique, et à qui nous rendons grâce au courage de venir jouer si loin pour notre match de N5B…  Ce club vieux de 3 ans seulement  compte 50 joueurs avec une moyenne d’âge de 27 ans! Gageons que dans 5 ans nous les retrouvions à de très bon niveaux!

Le match s’engage et Bruno se met à ramer devant un adversaire qui en fait autant…

Les honneurs vont aujourd’hui à Robert. J’assiste de mes yeux à une petite combinaison bien sympathique. De sa dame, il se saisit de celle de l’adversaire, qui reprend d’avec un pion découvrant alors sur la trajectoire de son fou le misérable fou de l’adversaire sans protection.
Un point de Robert ! Bravo! Pendant ce temps, Bruno rame encore et se crache dans les mains.
Kevin perd un peu plus tard contre une jeune féminine particulièrement solide, pas aussi solidement toutefois que Bruno qui est accroché a ses rames.
De mon côté, je joue un jeune bougre 1836 Fide.  J’ai planté un pion dans le dos de son roi mais sans toucher d’organe vitaux, ça saigne. Par contre mon roi est quadrillé par 1 fou, 1 cavalier, et sa reine et il rameute les renforts. Clairement, ça sent la boucherie. Alors qu’il cogne à toute volées avec son glaive pour me porter le coup de grâce, sournoisement, ma reine plante son aiguillon directement dans le cœur du roi. En un coup. Poum! Mat! Sans gloire, façon arnaque. Une partie bien différente de Bruno qui rame comme un galérien…

Reste trois poins à débattre:

Philippe joue contre un acharné. Ils se rendent coup sur coup et finissent avec quelques fantassins de part et d’autres. Son adversaire à une finale gagnante. L’émotion ? Ils proposent la nulle ! Et bruno flanque un coup de rame à son adversaire et prend légèrement l’avantage…

François, dans une position avantageuse et jouant avec plus de matériel, nous fait le coup du Samsung-Hara-Kiri. Un coup venant du soleil levant qui permet à son adversaire de marquer le point! Pour les honneurs on repassera. Argggggggh ! Bruno uniquement muni de ses rames, rame, rame, mare, mare, rame, mare arme, rerarme, arme, réarme, mare rame… mare!
Les positions sont à peu près égales. Nulle ou pas nulle ? Plus de 5h pour arriver où ? à une nulle.

Classement en fin de match:
– Robert qui nous offre le plus beau des points!
– La féminine de l’équipe adverse qui joue très bien,
– Bruno et son adversaire pour avoir traversé à peu près toute l’atlantique à la rame.

Pour le reste …
… A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Xavier

Samedi nous jouons Issy-les-Moulineaux, une grosse équipe de la poule, et dimanche Arcueil, une petite.
Faire ce qu’on pourra contre les 1ers et engranger un point absolument contre les seconds tel est l’objectif.

Mauvaise surprise lorsque Issy se présente : Piankov joue. Ils se sont renforcés par rapport au 1er match.
Pascal  au 1 avec les noirs est opposé à un 2400, détenteur de deux normes. Leur finale, issue d’une française de tranchées, marquera les esprits de tous ceux encore présents. Dans un silence de cathédrale (le match se joue là), les coups des deux joueurs se succèdent métronomiquement. C’est une danse de mort où le roi blanc est arcbouté derrière ses fantassins survivants. Les blancs peuvent s’en vouloir car ils ont voulu ouvrir alors que tout concourrait à la nulle. Pascal par un ou deux coups énergiques en a bénéficié le mieux et a transposé dans une finale de tour favorable. Les 30 secondes pour se décider à chaque coup ne facilitent pas la défense. Jusqu’à la fin, certains spectateurs douteront mais c’était écrit et la finale est gagnée. Emil et Piankov (2397) dans une espèce de Pirc avec d5 rapide, font une bonne nulle. Au 3, Philippe, dans tous ses états, doutant comme jamais mais jamais en danger contre un 2255 fait nulle dans une finale que lui seul pourrait gagner. Laurent Castaignet au 4 contre un 2241 démontre encore des qualités surprenantes de solidité et d’efficacité. Il marque logiquement le point avec les blancs dans une variante fermée de la française. Au 4 avec les noirs, Christophe perd dans un gambit du roi, variante de Cunningham. Un début de rêve, un court-circuit, une nulle refusée et un nulle oubliée à la fin caractérisent cette partie contre un 2180. Au 6 contre un 2143, Marc est étonnant de pugnacité dans son système espagnol. Il tient bon en finale de fou contre cavalier alors qu’il a un pion de moins . Dans une anglaise au 7ème échiquier, Maud souffre face à un 2141. Le milieu de partie ressemble finalement à celui d’une espagnole rampante. Une seule erreur permet l’invasion de la forteresse et notre joueuse perd. Au 8 Paul déroule une nimzo-indienne et au bon moment lance l’assaut à l’aire roi. Tout est réuni pour gagner mais la joueuse qui lui est opposée (2010) trouve des ressources pour tenir et Paul ne porte pas l’estocade finale. Alors la partie se calme puis s’achève tranquillement par la nulle en finale de tour.

Match nul 2-2. Une vraie victoire pour nous.

 Sur les hauteurs d’Arcueil le lendemain nous sommes plus forts car Laurent Large est du voyage.
Opposé à un 2216, Pascal Annule avec les blancs dans un système de la caro-can qu’il n’affectionne pas. Laurent L. au 2 met du temps à démarrer et son adversaire (2132) croit alors en ses chances et gagne la qualité. Et puis, petit à petit, Laurent revient car stratégiquement on ne lui offre pas de résistance à sa mesure. La machine est en marche : la qualité est récupérée, la structure adverse est détruite, les pièces noires dominent. Mais le match est déjà gagné et Laurent est las alors la nulle est conclue. Au 3 avec les blancs Emil est pressé et n’a pas toutes les patiences. Il perd contre un 2027. Au 4, notre buteur Laurent C. marque le point à nouveau dans une sicilienne contre un 1999. A l’échiquier 5 Philippe souffre un peu contre un 2006 et sa situation au temps devient critique. Il est content d’annuler. Au 6, après  une ouverture avec Fc4 et d3 jouée activement par un 1929, la partie semblait glisser facile pour Christophe et puis subitement tout s’accélère. En extrême crise de temps, c’est par miracle qu’il trouve une ressource et gagne. Maud s’ennuie ferme dans une française jouée par un 1942 où les dames sont échangées via a6. Alors elle sacrifie pour deux pions et puis gagne la finale qui s’ensuit sans véritable opposition. Paul broie littéralement une jeune joueuse. Partie facile mais point précieux.

Victoire finale 4-1.

Avec 8 points nous sommes en tête du groupe comme deux autres équipes, Le Touquet et Rueil.

Voir les parties

De la part de Xavier Joffrin

Bonjour, Le 8 décembre la maman de Kevin (qui joue en N5b) organise à l’occasion du Téléthon un événement échiquéen dans la maison de retraite où elle travaille à Chatou. Comme c’est la veille du tournoi rapide du vésinet et que nous sommes les principaux contributeurs, je pense que le mieux est de faire quelques rondes en 15mn histoire de nous faire la main. Horaires : 14h00 à 17h00. Idéalement, nous seriont 5 du club et se joindront à nous des résidents de la maison de retraite. Attention, il faut se méfier des vieux briscards ! Donc, si vous êtes disponibles le Samedi 8 décembre à 13h45 je vous donne rendez vous a la maison du combattant, je me ferai un plaisir de véhiculer 4 autres joueurs. N’hésitez pas à me faire un email pour m’indiquer votre intention de prendre part à l’événement.

Avec le célèbre match Fischer contre Spasky où les deux champions des principaux blocs de la guerre froide s’affrontaient sur l’échiquier, les échecs ont montré comme ils pouvaient symboliser un combat politique de première ampleur.
Aujourd’hui, l’ancien champion du monde Garry KASPAROV incarne une lutte encore plus supérieure : offrir une alternative au pouvoir en place, à Poutine.
On pourrait douter de ses motivations, les considérer comme une simple ambition de sa part si son engagement personnel n’était pas aussi risqué qu’il peut etre contre cet adversaire.
Dans ce combat, il risque simplement son intégrité comme l’ont connu certains ressortissants qui ont fait la une des journaux.

Echecs ou politique ? jouer en politique mènera-t-il à l’échec ?

Dernières nouvelles sur le sujet : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-982293,0.html?xtor=RSS-3208

Xavier sympathisant politique.

Nous venons d’apprendre le décès de Michel Quillet.

Depuis des années, il luttait contre une sclérose en plaques. C’était un homme discret et on aime à penser que le jeu l’a aidé à traverser des années difficiles. On connaissait bien sa silhouette, son maintien, sa place de prédilection au fond à gauche. Son jeu avait une forme particulière d’acuité, de ténacité. Un coup chez lui n’était jamais anodin et dénotait une analyse réelle des possibilités adverses. Il voyait juste. Un partenaire spécial donc et même les forts joueurs qu’il éloignait en général à cause de son aversion pour la pendule, savaient que ça pouvait ne pas être du gâteau de jouer contre lui.

Parmi d’autres le concernant, un souvenir reste gravé en moi. Il arrive parfois que par inadvertance ou pour mettre un peu d’ambiance, d’une partie parte une phrase, en cours de jeu. Un samedi, dans le cadre austère de la maison du combattant,  s’est élevée la voix de M. Quillet, calme et détachée, alors que probablement se posait à lui un choix difficile sur l’échiquier : « il y a deux solutions : la bonne et celle de l’Etat major ». Il y eu un éclat de rire général et j’avoue que cette phrase me fait toujours rire quand j’y pense. 

On n’avait pas revu M. Quillet depuis la rentrée et puis on a appris son cancer.

Nous sommes tous attristés par sa disparition et c’est bien sincèrement que les membres du club d’échecs du Vésinet s’associent à la douleur de sa famille.

N’oubliez pas de vous inscrire à la 4 ème édition du  tournoi rapide  du 9  décembre.. L’année dernière nous étions plus de 110 joueurs dans  ce qui,  maintenant, en fait un des tournois les plus fréquentés des Yvelines….

Avis aux amateurs….

L’affiche 4ème rapide du Vésinet

 Pour vous inscrire ou obtenir des informations complémentaires  alain.chambourdon@club-internet.fr

Notre tournoi des Générations, désormais « Mémorial Jean Pierre Fauvel » en l’hommage de notre ami bien trop vite disparu, a connu sa troisième édition . Certains diront que la date retenue ( dimanche 4 novembre) n’était pas la meilleure car elle tombait pendant les vacances scolaires qui sont rarement favorables à des « compétitions de masse ». Mais voila ! l’essence même d’un tournoi réussi : la convivialité, ne fût pas absente. Si nous rajoutons un travail plus que sérieux réalisé par notre arbitre Alain Dumesnil la fête fût parfaite.

Cette compétition a donné l’occasion à plusieurs joueurs de faire leur premier tournoi, ainsi un compétiteur (né en 1939 !) se reconnaîtra : le stress du débutant ne l’a pas empêché de réaliser un tournoi plus qu’honorable .

La remise des prix, où furent conviés plusieurs membres de la famille de Jean Pierre, se déroula dans le « timing » annoncé.

Voici la liste des prix :

• 1er prix : un échiquier de collection
• 2eme prix : une pendule électronique + une coupe
• 3eme prix : un livre + une coupe
• Prix à la meilleure paire jeune-senior : un livre+ une coupe
• Prix spécial pour le meilleur premier tournoi
• + une médaille pour chaque participant

Je revois encore le regard de Raymond (Castillo) devant « son » échiquier , que diable !! le talent n’exclut pas l’émotion et le ravissement !!

Un tournoi formateur, un tournoi convivial !!

A l’année prochaine

grille américaine

Avec 200 points élo de moyenne rendu par échiquier, les Gladiateurs enregistrent une défaite logique contre le Cergy Yougoslave – un bien sympathique club. François sauve l’honneur en revenant des catacombes, Bruno voit une partie lui échapper, Kevin, bourré d’amphétamines Krivoképiciennes annule. Robert dans son premier match parmi les grands gaffe dans une bonne position et les deux premiers échiquiers… n’en parlons plus, il paraît que ça les énerve !

Cela dit, résultat honorable compte tenu de la différence de niveau qui confirme qu’un gladiateur sait se battre ! Prochain match : 25 Novembre à domicile.

Ca va saigner ! Xavier

Rencontre de NII du 21/10
C’est reparti ! C’est le groupe Nord cette année et l’ogre semble être nos voisins de Rueil.
Notre équipe intègre deux jeunes à la marge de progression qu’on peut qualifier de no limit! Ce type de joueurs s’aguerrit facilement au haut niveau. Honnêtement, on n’a pas trop le choix non plus !
D’ailleurs cette année, au sein des différentes équipes du club, pas mal de joueurs monteront dans les équipes supérieures. C’est l’avantage d’avoir un effectif de compétiteurs suffisant ce qui permet d’engager des équipes à tous niveau.

Le dimanche 21 octobre, 1er match de la saison, nous jouons au JEEN. Des péripéties de salle et d’attente pour cause de manque de matériel ne nous font pas perdre notre concentration. Nous savons en effet que nous sommes un peu faibles pour le groupe au regard des effectifs théoriques des équipes engagées.
Sur ce match par exemple, nous avons 500 points de moins sur l’ensemble des échiquiers.
Laurent Large a retenu les leçons du match de l’année dernière qui l’avait vu perdre contre le MI Simon (2397). Cette fois-ci c’est risque 0. On ne passe pas dans un système fermé avec g3-Fg2 où tous les radars ont été déployés. A la fin pourtant ça aurait pu s’ouvrir mais l’un et l’autre refusent de donner un caractère imprévisible à une partie qui fut maîtrisée jusque là: nulle. Pascal Deslandes qui n’a pas touché un échiquier depuis 6 mois résiste avec sa française à un sacrifice de son adversaire (2204) sur le roque et la nulle est conclue par les deux joueurs. En effet, fatigués, ils se voient mal poursuivre une partie ou trois pièces mineures harcèlent une dame … ou l’inverse. Eric Cheymol se venge de son adversaire de l’année dernière (2181) dans une Pirc classique où, avec les blancs, il aura poussé sans répit. Au 4, le joueur du JEEN (2220) traîne comme un boulet un début de partie Viennoise raté contre Christophe Imbert. La nulle est cependant au bout mais le match serait perdu pour JEEN. Alors le joueur continue. Plus tard le partage du point sera conclu quand même. Philippe Glod et son adversaire (2113) se désarment mutuellement, se tiennent un peu par la barbichette, puis concluent rapidement la nulle. Avec les noirs Laurent Castaignet face à un 2169 dans une sicilienne avec c3 fait une démonstration de domination sur cases noires. Une faiblesse chez l’adversaire qui se mue en couloir d’invasion et en victoire pour notre joueur. Maud Millet au 7 contre un 2187 résiste parfaitement avec les blancs. L’adversaire, familier des systèmes espagnol et italien, sacrifie alors la qualité. Dès lors, son cavalier fait planer durablement le danger sur l’aile roi de Maud qui finit par perdre. Mais la nulle n’était pas si loin. Paul Saglier au dernier dans une Najdorf ne prend aucun risque. Il contient aisément les assauts de la féminine de JEEN (2028) et obtient la nulle.Victoire finale 2:1.
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Fichier pgn de toutes les parties du groupe Nord