Sur les hauts de Rueil, à la limite de Suresnes et du Mont Valérien, au dessus de la vallée où coule le RER, très exactement à l’Atrium, chaque année en juin est organisé le rapide du club de Rueil.
Ratko résume bien le lien qui peut unir un joueur à un tournoi » Je ne sais pas du tout pourquoi je viens ».
A Rueil, on vient.
On y vient pour un pressentiment de bonne journée. C’est le pollen ou l’ambiance, tout à la fois sérieuse et baba cool, ou alors, ce qui attire, c’est la gaîté dûe de la présence de nombreux jeunes du club. Il y en a tant qu’on a dû baisser l’affichage des listings. Il faut les voir courir de la grille américaine à leur table d’où ils vont guetter, immobiles, les yeux brillants, l’apparition de l’adversaire, comme dans un train fantôme.
Comme on retrouve avec plaisir des paysages de vacances, on n’imagine plus le tournoi de Rueil sans ses vélos électriques. Ils y sont invités d’office. Ils se perfectionnent sans cesse et cette année ils sont venus sans le démonstrateur. Ils se sont rapprochés : ils sont sur l’estrade, derrière les 1ères tables. Une fois dans l’année on rencontre un vélo électrique et c’est là. Et chaque fois l’envie augmente d’en ramener un à la maison. Chaque année nous rapproche un peu plus de l’engueulade de notre épouse.
Côté échecs, il y avait 84 joueurs et le tournoi en 7 rondes de 20 mn était limité aux moins de 2300. Il y avait les jeunes, Manoeuvre, Smith, Cotonnec, Song, Silva, les encore jeunes Gouanelle, les moins, quoiqu’encore toujours, Kirszenberg, Thierry Baron et les carrément moins, bien que toujours pas tant, Krivo, Lucas etc….
Franck Gouanelle l’emporte au départage (quelle victoire avec les noirs contre Antoine Manoeuvre!) malgré une défaite à la dernière ronde. Cette victoire de Gouanelle fait bien plaisir car il s’agit d’un joueur très attachant et qui a décidé de se donner les moyens de progresser.
Du Vésinet, Ratko et Christophe sont 13ème et 15ème avec 5 pts, Marc fait 4 et Damien 3.5.