Mareil-Marly domine la vallée qui va du bas de St Germain à L’Etang-la-ville. En face, c’est Montval, un grand ensemble de Marly-le-Roi. A la gare de Mareil-Marly, on respire bien en attendant un train qui ne vient pas. C’était un endroit de vergers, avec des coteaux bien exposés. On ne se perd plus dans les sentes. Avant, c’était Mareil tout court. Au printemps on y venait piqueniquer sur la pente face à St Germain. Il y avait des rires dans les cerisiers et au retour c’était des paniers pleins de fruits pour les confitures.
Un lieu inédit pour un tournoi et une salle originale : la gare du village.
Après une longue éclipse, le train est revenu et c’est désormais le tramway qui passe. Les usagers ont affaire à du tout automatique sur le quai. Que faire de la gare?
Eh bien la mairie a repris le bâtiment et l’a transformé. C’est maintenant un endroit pimpant où on peut boire un café, se restaurer léger. Des salles aux étages, modulables, accueillent des activités culturelles.
C’est dans celles-ci que le tournoi a eu lieu. 60 joueurs sont là pour ce 1er rapide. 16 joueurs tout en haut, 32 dans le vaste 1er étage et 12 dans une partie du rez de chaussée.
Un agencement inhabituel qui a rappelé l’IFG où s’est joué quelques temps le championnat de Paris. C’était à Beaugrenelle. Par un escalier de pompier on accédait aux 1ères tables où Lautier jouait. Il y avait de multiples salles.
Au tournoi de Mareil, les meilleurs joueurs ont rapidement investi le haut. L’originalité du lieu n’a pas freiné l’acharnement des duels, cela à tous les étages. En bas il y a eu pas mal de faux-coups. Mais qui dit faux-coup dit débutant et ce tournoi a donné l’occasion à de jeunes joueurs inexpérimentés de faire un apprentissage de la compétition, ceci étant attesté par les prises de licences, une grosse quinzaine. Les arbitres et les joueurs connaissent exactement le nombre de marches du lieu, un nombre incalculable.
Les forts joueurs ont trouvé face à eux un mur en la personne d’Oleksii LIAKHOVETSKYI. Il n’y a rien eu à faire. Ni René, ni Renaud, ni Marc Villermain n’ont réussi à passer. Pourtant en Marc Villermain, quelqu’un a reconnu un revenant, après 50 ans d’absence. C’était en Seine-et-Marne que ce joueur, alors tout jeune, était apparu pour être d’emblée dans les meilleurs jeunes français. Puis il avait disparu. Sa fiche FIDE montre une réapparition toute récente et un Elo qui monte vite.
Avant le tournoi, le quelqu’un qui l’avait connu à l’époque, toujours accroc à ce souvenir, ne donnait pas cher de la peau des autres. Ce ne sera pas pour cette fois.
Oleksii LIAKHOVETSKYI l’emporte, donc, devant Renaud DIVIES et Alexis RAYKO. Ce dernier tout comme d’autres forts jeunes joueurs du club du Vésinet venus en voisins, Luca Duroy, Amaury Pandevant, Quentin Honoré, Maximilien Karushkov Nguyen avaient des ambitions. Alexis est sur le podium et les autres juste derrière, sauf Maximilien et Luca, un peu plus loin.
Une bonne journée grâce à l’organisation de la MJC et de la Mairie qui se sont donnés du mal pour que cet événement, une première qui a bien rempli la gare, se passe au mieux.