Open de Puteaux

Du 24 au 29 octobre, Le club d’échecs de Puteaux organisait son 3ème open. La dernière édition datait de 2006 et notre blog s’en était fait l’écho.

Cette année, seul Christophe Imbert y était retourné (moi). Les locaux étaient toujours ceux, luxueux, du Palais des Sports de Puteaux dans l’île de Puteaux. Si l’on n’est pas motorisé, il faut pas mal marcher pour arriver dans ce bâtiment tout en marbre, que l’on vienne de la ligne 1 du métro ou du tramway. Dans le 1er cas, on prend l’île dans toute sa longueur et on médite en cheminant entre les deux bras de Seine. Après la partie, pour revenir, c’est plus sportif. Il faut courir car la grille du parc ferme à 20h et vos adversaires se sont tous donné le mot pour ne vous rendre libre qu’à l’heure limite. Alors, en ralentissant un peu en doublant les joggers, on court dans le noir par crainte de trouver porte close au pied du pont de Neuilly.

Des conditions de jeu exceptionnelles, mais seulement 50 joueurs et une cadence Fischer inusitée : 40 coups/1h40 avec 30 secondes supplémentaires à chaque coup, puis 30 mn ko, sans rajout de temps. Il y avait deux favoris : Patrick Van Dongen et Julien Laurent, tous deux plus de 2300. Puis venait Frédéric Li (2233) et Luc Aurel (2156).

J. Laurent termine seul devant, détaché. Le cadet Li est 2ème et un minime, Ider Borya, (2119) 3ème. On devrait entendre parler dans l’avenir de ce jeune garçon, un peu replet, aux yeux bridés typés « Asie centrale », placide, par exemple comme dans sa nulle parfaitement maîtrisée contre Van Dongen. Fortement diminué par un lumbago, ce dernier est seulement 4ème. Roger Ferry n’est pas loin. Moi je suis loin derrière avec 4, ayant connu un mardi noir avec deux défaites.

Quelques impressions persisteront pour moi : une nulle assez animée dans une partie mettant aux prises Borya Ider, menaçant comme un cobra, et un certain Christian Vadot (2016, de Puteaux) que je ne connaissais pas (un très bon joueur par correspondance, je crois) qui avait attiré mon attention à la 1ère ronde en se tirant déjà par miracle des griffes d’une jeune joueuse, Rizlene Banat, 1560, pupille. Un autre nom à retenir, celui d’une autre jeune fille, benjamine, classée seulement 1758, Solenn Afraoui, qui fit quant à elle exploser Lestrelin, 2110 et qui fit 4 points. A 3/4, elle est stoppée par un Gérard Drogou circonspect comme un chat. Prudent donc, mais en grande forme puisqu’il perd à la dernière ronde alors qu’il avait une excellente partie contre Li.

Grille américaine

Une partie décisive : Laurent, J – Li, F (R7)