N.II Le Vésinet – Gif-sur-Yvette : 1-5

A quoi tient une victoire? On peut s’interroger, surtout lorsqu’une des équipes est légèrement plus forte mais que la victoire revient sans contestation possible à l’autre!

On pense à une bataille et à un général perché sur une colline qui ne peut croire ce que lui montre sa lunette : ses troupes plus nombreuses qui se débandent partout. Pas un seul endroit qui ne présente un triste spectacle. A l’Est,  près du petit bois de pin, un de ses invincibles lieutenants, blessé, qui tente d’échapper à un soldat adverse déchaîné. Au sud, un grand nombre de ses chevaliers, à pieds, têtes basses, tenus en respect par une poignée d’ennemis. Et au centre de la mêlée, le général ennemi, qui se couvre de plus en plus de sang et de gloire.

Des images resteront gravées dans sa mémoire comme ces soldats gênés dans leur fuite par leur armure et ces chevaux redevenus sauvages qui courent dans tous les sens

Une déroute cruelle, programmée sur les 2 premiers échiquiers où Gif était injouable avec le n°1 estonien, GMI, 2560 élo  et le MI Jean-Luc Seret. 

1B. Pascal DESLANDES 2299 – Kaido KULAOTS  2556 :  0-1
2N. Laurent CASTAIGNET 2168 – Jean-Luc SERET 2379  : 0-1
3B. Ratko KRIVOKAPIC 2212 – Jean-Marie DUBOIS 2251  :   0-1
4N. Philippe GLOD 2201 – Jean-Renaud SERET 2195  : 0,5
5B. Laurent LARGE 2257 – Walter LEITNER 2095  :   0,5
6N. Vladimir KOUPTSOV 2116 – Maarten BOONEKAMP 2044 : 0-1
7B. Etienne IMBERT 2007 – Jean-Pierre COSTA 1876 :  0-1
8N. Maud MILLET 1952 – Lorène IMPEROR 1650   :  1-0 

Au 1, Pascal dans une Ponziani se fait dominer à partir de la case forte ç5 qu’il a imprudemment affaiblie.
Laurent au 2 est rapidement mal dans une Sicilienne. Le contre qu’il mène à l’aile dame ne détourne pas le MI qui l’a pris à la gorge. 

Au 3 et 4ème échiquier, les élos sont équilibrés.

Dans une Pirc lente, après le grand roque et l’échange des fous blancs, la position de Ratko devient passive. Dubois prend  tranquillement l’ascendant à l’aile dame et fait parler la position.
Au 4, Philippe mesure peut-être les limites de la variante Smyslov de l’espagnole. Malgré des pièces bien placées, la partie a du mal à se débrider. Une nulle solide. 

A partir de là, on est plus fort sur le papier.  

Au 5,  Laurent L. a dominé largement dans une Trompovsky  où les noirs, après  2…h6 3.Fh4 ont joué c6. Mais, les noirs forcés d’être patients sous la pression, ont pu toujours colmater, partout où le danger a menacé. Nulle de guerre lasse.
Au 6, Vladimir se fait surprendre dès l’ouverture dans une Philidor. Le coup 9. Cg5 laisse les noirs sans voix. Défaite logique ici.
Etienne au 7 n’est jamais moins bien, jusqu’en finale de tour/cavalier. A partir de là c’est un peu inférieur et désagréable. La partie s’achève sur une faute tactique.
Au 8, Maud est la seule à gagner. Sa victoire dans une Philidor témoigne de sa ténacité face à une jeune adversaire au jeu très sain et qui avait pourtant de quoi embêter notre joueuse. 

  • Défaite 5-1
Ce contenu a été publié dans Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.