Nous avions, dans le premier article sur le magazine « le Palamède », évoqué le nom de l’un des deux fondateurs : Méry, bien moins connu que l’illustre Mahé de La Bourdonnais. Nous vous proposons de découvrir sa biographie. Un conseil : ne cherchez pas de parties de lui dans chess base !!
Joseph Méry est né en 1797 près de Marseille. Il débuta, après de bonnes études littéraires, par des articles et des vers satiriques dans le journal « Le Phocéen ». « Monté » à Paris des son jeune âge, il réalisa une cinquantaine de romans auxquels il faut rajouter des drames, des comédies et des opéras. Doté d’une mémoire prodigieuse, il connaissait par cœur de nombreuses œuvres dont l’apocalypse de St Jean. Le Palamède naquit en janvier 1836 et le titre du tome premier porte les noms de La Bourdonnais et Méry. Ce dernier disparaît du titre des le second tome. Une note de 1842 confirme que Joseph Méry fût associé uniquement à la fondation du Palamède. Il apporta cependant une contribution littéraire de taille au magazine avec la publication du poème de 20 pages intitulé « La revanche de Waterloo ». Ce poème retrace la fameuse 39ème partie du match La Bourdonnais / Mac Donnel joué en 1834.
Le nom de Joseph Méry reste donc entouré d’un certain mystère comme on peut en juger dans l’anecdote suivante. Lors de la parution du pamphlet « le fils de l’homme » co-écrit par Barthelemy et Méry, les auteurs furent poursuivis pour « outrage à la dignité royale et pour provocation à changer le gouvernement et l’ordre de succession au trône » !! Il est vrai que Barthelemy avait conçu cet ouvrage après avoir rencontré le duc de Reichstag ( le fils de Napoléon Bonaparte ) à Vienne, démarche risquée en cette époque de retour à la royauté !! Barthélémy se présenta au procès, fût condamné à trois mois de prison et mille francs d’amende. Quant à Méry, il ne fût pas inquiété après que son co-auteur déclara que Méry n’avait pas écrit un seul vers de cet ouvrage.
Sa participation à différents magazines fût donc bien obscure comme les catacombes de Paris auxquels il consacra un roman. Joseph Méry passa le reste de sa vie dans le capitale et disparut en 1866 .
Sources :
Le Palamède numéro 1 et 2, 1836
L’échiquier de Paris, numéro 39, 1952 ( article de Louis Mandy)
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