A St Mandé, le match s’annonce équilibré : le Vésinet est légèrement supérieur en élo mais St Mandé l’est sur le plan de la jeunesse, le plus âgé étant le fort joueur Jean-Oliver Leconte. Or, aux échecs, les jeunes sont une engeance redoutable. C’est donc un match absolument équilibré. Mais l’année dernière nous avions plutôt gagné des matchs tendus. Statistisquement, on peut donc redouter l’inverse cette année.
Blancs sur les impairs
Le Vésinet – St-Mandé
1. P. Deslandes 2299 – Wojtek Sochacki 2244 : 1-0
2. L. Castaignet 2168 – Jean-Oliver Leconte 2315 : 1-0
3. L. Large 2257 – Christophe Sochacki 2193 : 1/2
4. C. Imbert 2140 – Antoine Manoeuvre 2139 : 0-1
5. P. Glod 2201 – Quentin Feuga 2129 : 1/2
6. Vladimir Koupstov 2116 – Hueng NGUYEN-HOO 2073 : 0-1
7. E. Imbert 2007 – Jules Brunier 1957 : 0-1
8. M. Millet 1952 – Sophie Le Fort 1390 : 1-0
- Pascal est rapidement embarqué avec les blancs dans une française avec roques opposés. L’attaque noire perce la première et pour la freiner Pascal sacrifie, prenant au passage quelques pions, de quoi entretenir l’espoir d’une finale. Mais l’adversaire insiste. Pascal défend. Puis l’attaquant, pressé d’en finir, fait une petite erreur. Pascal récupère sa pièce et gagne facilement grâce à ses pions.
- Laurent C avec les noirs, se voit dans la situation du condamné face à Leconte. Mais nous savons que dans ces situation, il vend chèrement sa peau, ce qui explique sa présence à l’échiquier 2. Ce sera une drôle de Sicilienne avec d3, g3,et De2. Après un combat douteux, Laurent va emporter la bataille stratégique (24…e5) et en tirera un pion. La finale est magistralement menée. Une partie d’anthologie qu’on peut retrouver dans la rubrique du même nom.
- Laurent L est à court de compétition et le système qu’il choisit est une formule random-chess où les préparations adverses sont inopérantes. Le jeune en face est prudent, trop, et préfère compliquer plutôt que de jouer une variante tranchante que Laurent n’a pas vu. Ce dernier se reprend alors, redresse la barre puis prend un pion. Il s’ensuit une longue finale mais ce pion très avancé ,voire menaçant, ne peut finalement être valorisé. Nulle
- Au 4, Christophe avec les noirs entre dans une variante secondaire de l’Est-indienne variante baïonnette(9.b4) avec f5xe4. En face, il y a un jeune qui clientelise un peu le Vésinet avec cette ouverture. Pourtant, les pièces noires sont OK avec les colonnes A et F ouvertes et un beau cavalier en d4. Mais la menace des blancs, c5, reste latente, obsédante. On s’observe, on essaie de progresser et puis dans la zone inconfortable des 30 secondes un oubli coûte la qualité à Christophe et, peu après, la partie.
- Au 5, Philippe dans une française avec les blancs, qui a un adversaire qu’il a déjà joué, domine facilement un milieu de jeu que dxc4 a laissé ouvert. Un pion vient couronner cette domination. Mais c’est difficile à gagner, surtout avec les dames et en crise de temps. Ce sera nulle.
- Au 6. Vladimir est opposé à un joueur sous-classé, ultra solide, au répertoire insolite qui joue invariablement d4,c3 et Dc2, d’un côté ou de l’autre. Vladimir malgré sa prudence et sa concentration se fait finalement déposséder d’une de ses pièces à un moment où elles étaient un peu éparpillées et, malgré sa vaillance, finit par perdre.
- Au 7, Etienne avec les blancs joue aussi contre un adolescent. Après un début retenu, à la Ratko, les blancs s’engagent au centre. Mais un clouage vient semer la zizanie. Plutôt que d’en perdre un, Etienne sacrifie pour 3 pions avec avantage spatial. Mais les pièces adverses reviennent, puis dominent et c’est une défaite pour Etienne qui était encore invaincu avec Le Vésinet.
- Au 8, Maud surclasse sans difficulté une jeune joueuse sans réel classement.
Résultat final 3-3
On suivra avec attention cette équipe de St Mandé, promue de N.III. Tous ces jeunes, les frères Sochacki, A. Manoeuvre, Q. Feuga seront encore meilleurs en fin de saison. Les rencontrer au 1er match était une bonne chose.