Pour notre avant-dernier match de la saison, on se rendait à Neuilly, leader indiscutable de notre poule. C’est le match des banlieues chicos…
La composition finale de l’équipe a été tardive entre la remontée de Frédéric en N3 et l’indisponibilité de Paul Boiziau qui a un problème à un pied. On bénéficie du renfort d’Etienne Imbert. Au programme, une équipe avec une moyenne de 1920 contre nos 1755 d’ELO. Cinq échiquiers paraissent très difficiles, les trois derniers laissent des espoirs de point. Pour une fois, comme il n’y a pas eu de suspense (7 à 1), je ferai un point échiquier par échiquier.
Premier échiquier, Etienne Imbert contre Agrech (2130). Partie anglaise, très très très longue, elle se termine sur les coups de 20h avec à peine deux minutes à la pendule d’Agrech. Je crois qu’Etienne avait la nulle sur l’échiquier mais il a trop cherché le gain au temps et peut-être raté des coups simplificateurs qui amenaient la nulle positionnelle (et pourquoi pas le gain au temps). Etienne a fait une partie très solide hormis sa finale -c’est mon interprétation (des experts se pencheront peut-être sur sa partie).
Second échiquier, moi-même contre le dénommé Ribaud-Chevrey (2096). Ma Bird fétiche semble tourner pas trop mal mais un coup imprécis laisse de l’initiative à mon adversaire. Je me retrouve devant le choix de la sécurité en me recroquevillant et en priant (après tout on jouait dans les sous-sols d’une église) ou je tentais le tout pour le tout en sacrifiant une tour contre un fou et un pion. C’est ce dernier choix qui a été retenu. La prise d’initiative conduit mon adversaire à faire une erreur puisqu’il me permet de faire une belle attaque de cavalier qui échange tout et me permet de rattraper le matériel sacrifié. En prime je crée une faiblesse sur un pion que j’exploite et je finis par gagner en finale avec ce pion de plus que j’ai fini par obtenir. Mon adversaire a très mal pris la chose, un « taisez-vous » et refus de serrer ma main. Le capitaine adverse m’a présenté ses excuses pour l’attitude de son joueur (ceci clôt l’affaire). C’est bien sûr la plus belle victoire de ma carrière. (voir la partie dans les « parties analysées … ou pas »)
Troisième échiquier, le solide Damien contre l’encore plus solide Ricard, sur une nouvelle anglaise. Damien a un roque aéré mais ça tient. Grand zeitnot des deux côtés et à ce jeu-là Damien perd malgré une défense héroïque.
Robert Faure au quatrième joue contre le capitaine adverse (Selvi). Robert avec les blancs, timide, laisse l’initiative à son adversaire. La partie s’est conclue rapidement. Robert a respecté son adversaire en tendant la main. Bonne préparation je l’espère pour le Championnat de France des Jeunes (bonne chance à lui d’ailleurs).
Sébastien Macé au 5ème voit sa sicilienne se faire démolir par Nikonoff (1961). Mat imparable vers le 20ème coup.
Bertrand au sixième avec les blancs se fait dominer par Chang (1886). Il finit par lâcher une pièce mais réussit à trouver du contre-jeu. On croit à une nulle heureuse mais une imprécision lui coûte le demi-point.
La recrue de dernière minute en provenance de N5 (merci Florian), Alain Millet, se voit proposer un gambit écossais, qu’il ne joue clairement pas bien quand on voit la position quelques coups plus tard. Dommage, c’était le seul échiquier où l’on avait un avantage d’ELO (1680 contre 1570).
Raphaël au dernier peut certainement nourrir quelques regrets contre un jeune à 1600. Il a un pion de plus, mais la finale est très complexe avec un pion passé pour son adversaire qui ira au bout. Dommage, il n’était pas loin de scorer.
Au final, une belle raclée à Neuilly, en ce jour d’élections. Il y avait cependant de la place pour faire mieux. Neuilly se venge ainsi de l’an dernier où l’équipe de Marc et Pierre avait gagné (le capitaine adverse m’a rappelé ce fait). Neuilly valide son billet pour la N3.
J’avais suggéré un t-shirt « Neuilly ta mère ! » comme arme de déstabilisation psychologique…on m’écoute jamais…
C’est réservé à l’équipe de Mantes…