Samedi nous jouons Issy-les-Moulineaux, une grosse équipe de la poule, et dimanche Arcueil, une petite.
Faire ce qu’on pourra contre les 1ers et engranger un point absolument contre les seconds tel est l’objectif.
Mauvaise surprise lorsque Issy se présente : Piankov joue. Ils se sont renforcés par rapport au 1er match.
Pascal au 1 avec les noirs est opposé à un 2400, détenteur de deux normes. Leur finale, issue d’une française de tranchées, marquera les esprits de tous ceux encore présents. Dans un silence de cathédrale (le match se joue là), les coups des deux joueurs se succèdent métronomiquement. C’est une danse de mort où le roi blanc est arcbouté derrière ses fantassins survivants. Les blancs peuvent s’en vouloir car ils ont voulu ouvrir alors que tout concourrait à la nulle. Pascal par un ou deux coups énergiques en a bénéficié le mieux et a transposé dans une finale de tour favorable. Les 30 secondes pour se décider à chaque coup ne facilitent pas la défense. Jusqu’à la fin, certains spectateurs douteront mais c’était écrit et la finale est gagnée. Emil et Piankov (2397) dans une espèce de Pirc avec d5 rapide, font une bonne nulle. Au 3, Philippe, dans tous ses états, doutant comme jamais mais jamais en danger contre un 2255 fait nulle dans une finale que lui seul pourrait gagner. Laurent Castaignet au 4 contre un 2241 démontre encore des qualités surprenantes de solidité et d’efficacité. Il marque logiquement le point avec les blancs dans une variante fermée de la française. Au 4 avec les noirs, Christophe perd dans un gambit du roi, variante de Cunningham. Un début de rêve, un court-circuit, une nulle refusée et un nulle oubliée à la fin caractérisent cette partie contre un 2180. Au 6 contre un 2143, Marc est étonnant de pugnacité dans son système espagnol. Il tient bon en finale de fou contre cavalier alors qu’il a un pion de moins . Dans une anglaise au 7ème échiquier, Maud souffre face à un 2141. Le milieu de partie ressemble finalement à celui d’une espagnole rampante. Une seule erreur permet l’invasion de la forteresse et notre joueuse perd. Au 8 Paul déroule une nimzo-indienne et au bon moment lance l’assaut à l’aire roi. Tout est réuni pour gagner mais la joueuse qui lui est opposée (2010) trouve des ressources pour tenir et Paul ne porte pas l’estocade finale. Alors la partie se calme puis s’achève tranquillement par la nulle en finale de tour.
Match nul 2-2. Une vraie victoire pour nous.
Sur les hauteurs d’Arcueil le lendemain nous sommes plus forts car Laurent Large est du voyage.
Opposé à un 2216, Pascal Annule avec les blancs dans un système de la caro-can qu’il n’affectionne pas. Laurent L. au 2 met du temps à démarrer et son adversaire (2132) croit alors en ses chances et gagne la qualité. Et puis, petit à petit, Laurent revient car stratégiquement on ne lui offre pas de résistance à sa mesure. La machine est en marche : la qualité est récupérée, la structure adverse est détruite, les pièces noires dominent. Mais le match est déjà gagné et Laurent est las alors la nulle est conclue. Au 3 avec les blancs Emil est pressé et n’a pas toutes les patiences. Il perd contre un 2027. Au 4, notre buteur Laurent C. marque le point à nouveau dans une sicilienne contre un 1999. A l’échiquier 5 Philippe souffre un peu contre un 2006 et sa situation au temps devient critique. Il est content d’annuler. Au 6, après une ouverture avec Fc4 et d3 jouée activement par un 1929, la partie semblait glisser facile pour Christophe et puis subitement tout s’accélère. En extrême crise de temps, c’est par miracle qu’il trouve une ressource et gagne. Maud s’ennuie ferme dans une française jouée par un 1942 où les dames sont échangées via a6. Alors elle sacrifie pour deux pions et puis gagne la finale qui s’ensuit sans véritable opposition. Paul broie littéralement une jeune joueuse. Partie facile mais point précieux.
Victoire finale 4-1.
Avec 8 points nous sommes en tête du groupe comme deux autres équipes, Le Touquet et Rueil.