La finance mondiale ne se porte pas si mal. Dans une semaine professionnelle marquée par l’arnaque Madoff, le stratégiste Patrice Neyret (GT Finance) a arnaqué Maisons-Laffitte (sa ville d’adoption) avec une composition d’équipe inhabituelle qui a mis KO nos adversaires d’entrée.
Une équipe composée à 100% de gens travaillant dans la finance a gagné facilement sans forcer devant une équipe qui a perdu dans sa tête avant de jouer. Le plus expéditif fut Nikolay Lvov, de passage en France après avoir quitté Citi à Londres. Briefé par son capitaine sur le jeu de son jeune adversaire classé à 1747, sa préparation a payé et il a placé une attaque mal parée qui gagne un fou au 8ème coup. Son adversaire dépité préfère arrêter là après 20 minutes de jeu, sous le regard désabusé et coléreux de son capitaine qui est aussi son père. Bravo Nikolay, qui a dit après le match avoir espéré un vrai combat. Il n’a même pas eu le temps d’éplucher sa banane. Nous avons eu plaisir à revoir ce joueur, qui bien qu’ayant fréquenté une HEC (!), est très sympathique (tout le monde sait bien que l’ESSEC est au-dessus).
Pierre Liou (BNP) au 3ème échiquier voit son adversaire classé à 1550 arriver avec 10 minutes de retard. Son problème d’horloge était plus grave car il avait également 10 jours d’avance sur la distribution de cadeaux (un cavalier au 5ème et une dame vers le 13ème en croyant à une attaque fantôme). Pierre n’a pas eu à forcer son grand talent pour gagner en 21 coups et à peine 1 heure.
A 2-0 et voyant Bertrand Bidermann (Société Générale) dans une position pas évidente, je pris la décision de demander à Hervé Delalande (Generali) de proposer une nulle à son 1830 d’adversaire après 10 coups. Offre acceptée par le capitaine adversaire qui a commis à mon sens une erreur tactique en acceptant immédiatement la nulle car cela nous assurait la victoire. Hervé, bien que souffrant d’une intoxication au hachis parmentier, aurait pu hacher menu son adversaire par la suite dans une position déjà légèrement meilleure. Le plus important était la victoire, donc aucun regret.
Bertrand propose une nulle au 17ème coup qui a été accepté par son jeune adversaire sous-classé à 1460, mettant un terme à une partie où un gros combat incertain aurait pu avoir lieu.
De mémoire de jeune capitaine, je ne me rappelle pas avoir fini un match de nationale à 16h15. On aura au final passé presque autant de temps au bistro à fêter la victoire que sur l’échiquier. Bilan, petite victoire 2-0 mais grands effets puisque Le Vésinet est sûr d’occuper la première place de la poule (et donc normalement la montée en n5). Maisons-Laffitte est désormais hors course, même en gagnant ses deux prochains matches dont un contre Le Vésinet 6 puisque le départage particulier est pris en compte. Il reste à déterminer laquelle. Double avantage pour l’équipe Lefèvre qui possède un point de départage d’avance et qui jouera son prochain match en Février en connaissant notre résultat contre Carrières sur Seine le 18 janvier. Ce sera la guerre et nous n’abdiquerons pas, que cela soit dit. Je compte bien mettre la pression sur nos valeureux jeunes.
Je tiens à remercier Pierre Liou, Nikolay Lvov et Hervé Delalande pour leur gentillesse et leur disponibilité. Mention spéciale à Hervé qui était souffrant. Marc Harrison mérite également d’être cité pour avoir géré efficacement son équipe et m’avoir permis d’avoir une vue claire sur les possibilités d’arnaque, que j’éviterais de renouveler trop souvent. Privé d’un joueur parti renflouer une N4, d’un autre indisponible et d’un autre grippé, l’ossature habituelle de 5 était touchée. Un retour à la normale est attendu en Janvier.
Patrice