Nos adversaires sont Gif-sur-Yvette et Tours. Que dire de Gif ? Que cette équipe fait peur car après avoir terrassé Le Chess XV elle pointe à la 3ème place. Spragget et Seret en sont le glaive armé alors derrière on imagine que ce ne sont pas des brélots. Qui va les arrêter ? Pour jouer les deux rondes, notre équipe est la meilleure possible. Seul Ratko n’est pas là.
Le déplacement à Gif est une formalité. Mappy nous fait visiter les vallons coquets de la Bièvre et de l’Yvette.
Stephen Jessel contre Spragget (2610) fait longtemps jeu égal. Le pion blanc e5 est au centre du débat. Il est l’objet d’un bras de fer qui s’interrompt avec une faute de Stephen. Le GMI gagne un pion et c’est fini. Au 2, sombre et impressionnant, Seret (2376) n’arrive pas à semer véritablement le désordre dans le jeu de Pascal Deslandes. Les dames s’infiltrent. Pascal ne peut se résoudre à prendre la nulle par échec perpétuel car il est mieux. Mais la position est dangereuse et Seret tout à coup a un cavalier bondissant et imprévisible et les fourchettes surgissent partout. Pascal perd. Au 3 Emil avec les blancs est en confiance face à Dubois (2233) qu’il a battu trois fois. Pour notre maître FIDE, fin psychologue, ce n’est pas rien. Avec une structure de pion favorable, il fait une cueillette de pions et gagne. Au 4, le joueur (2184) opposé à Laurent Large croit être bien, s’enhardit et se déploie inconsidérément à l’aile dame. Il ne sait pas qu’on le guette dans le noir. Il est trop tard quand il se rend compte de son erreur; car toutes les pièces noires se mettent à jouer en même temps et l’exécution de l’imprudent est immédiate. Au 5, Philippe Glod, dans une partie ouverte avec liquidation centrale et une structure saine est à son aise. L’adversaire (2133) doit surveiller trop de choses et perd. Au 5 la partie est facile pour Laurent Castaignet dont l’adversaire (2124) attaque. Mais les manœuvres Dame-Tours se voient de loin. Laurent pare tout et à son heure passe à l’attaque lui-même aidé par la structure adverse détruite. Christophe contre un 2091 refuse une nulle proposée trop tôt dans l’après midi. Dans une partie plate, la recherche du gain coûte parfois cher. Défaite à cet échiquier. Adeline avec les noirs contre une 1900, lutte pied à pied. Puis, soudainement la position se ferme à l’aile roi. C’est une aubaine car l’attaque de minorité de notre joueuse, plus tard, fait mouche de l’autre côté. Nous nous regardons, incrédules : nous avons gagné 5-3!
Tours ce jour là gagne contre Rueil-Malmaison 4-3. Ce fait d’armes restera pour toujours un authentique exploit car il y avait en face (ai-je bien compris?) deux 2600, trois 2400 et deux 2200. Rueil devait absolument gagner pour remonter et ils avaient pourtant mis le paquet. Tours était 6ème avant cela et du coup risque de jouer les trouble-fêtes dans cette poule Ouest. Ils sont sur un nuage mais nous jouons chez nous.Au 1 avec les blancs, Stephen est très impressionnant. Il lutte contre une française, sa défense fétiche et en connaisseur prend tout son
temps. Son adversaire (2260) finit par se croite obligé d’attaquer dans une situation de roques opposés et sacrifie. Stephen encaisse, défend puis, pour simplifier, rend une petite qualité. Sa victoire est belle jusqu’au bout. A l’échiquier 2, Emil est face à un 2260 et se retrouve dans la situation de son adversaire, la veille. Ses pions sont sur la mauvaise couleur. C’est sans espoir, il perd. Au 3, Pascal gagne contre un 2200, presque étonné d’avoir vu un des ses petits pions devenir décisif dans un milieu de partie Dame-Tours. Le 2190 qui jouait contre Laurent Large au 4ème échiquier doit réellement se demander qui aurait pu gagner contre ce joueur qui donne l’impression à ses adversaires de jouer face à la machine à claques. Philippe Glod dans sa Smyslov domine un 2142 et malgré son entraînement en blitz, non seulement rate le gain en crise de temps, mais perd la partie. Au 6, Christophe Imbert dans une Est-Indienne apprend que Rh8 pour jouer Cg8, c’est un peu compliqué pour lui et perd contre un 2134. Adeline au 8 contre une 2053 obtient la nulle de haute lutte. Reste au 7 la partie de Laurent Castaignet qui a les blancs. Notre joueur domine et affaiblit le roque noir adverse (2190) mais ne peut éviter aux alentours du 40ème coup l’échange de dame alors qu’il le fuyait comme la peste. Car en finale il doit se battre et
commence alors une résistance opiniâtre. Il réussit à obtenir les fous de couleurs opposés, trouve des pointes pour défendre ses pions et telle la chèvre de M. Seguin résiste jusqu’au matin c’est à dire le KO final de la cadence Fischer. Enfin il abandonne. Une nulle dans cette partie marathon nous aurait donné le match nul. Mais c’est ainsi, nous perdons 4-3.
Prochaine ronde le 11 février contre Rueil.