Bientôt le grand été de vacances et le club va fermer pour quelques longues semaines. Il est l’heure de rendre hommage aux personnalités de ce club, à leur accueil, dévouement, abnégation. Je ne citerais pas de noms par peur d’en oublier!
Je commence par les pions : Ce sont ceux qui, dans le silence,
s’attachent aux basses taches matérielles. Chacun d’entre eux ne
paraît pas faire grand chose mais ils forment la structure même du club, le gros des troupes, ceux par qui le succès arrive. Les pions avancent, se passent, se doublent, s’isolent et parfois c’est la consécration: la promotion ! Philidor ne démentira pas ces propos : « Le pion est l’âme des échecs » ! Merci aux pions.
Il y a les cavaliers : S’appuyant sur les premiers ils prennent
position aux avants postes et galvanisent les troupes ! Quelques trucs pour les reconnaître dans l’équipe : ce sont les cavaliers qui ouvrent le club (ils excellent lorsque c’est fermé !), Ce sont les cavaliers qui trouvent les bonnes tables lorsque nous nous retrouvons au restaurant, en raison de leur coups de fourchettes sans doute! Soyez attentif, ça se vérifie ! Un bon cavalier joue en nationale 6 est-ce un hasard ? « Donnez-moi un cavalier en 6e et je gagnerai toutes mes parties. » Wilhelm Steinitz. Merci aux cavaliers.
Nous comptons un certain nombre de fous. Ils sont de ceux qui voient
loin, qui s’expriment dans la complémentarité. Le fou lit en diagonale, vous regarde de biais et reste discret sans sa couleur opposée… Eux aussi sont aisés à reconnaître : Ils voyagent par paire, se complètent dans leurs tempéraments, dans leurs ambitions, et comme dans la vie, sont proche des rois (Mathurin Régnier). Merci aux fous.
Il y a les tours. Ce sont les poids lourds du club. Pas de panache, pas d’excentricité. Ils sont ceux sans qui aucun groupe, aucune équipe, aucun club ne peut se structurer. Les tours marchent aussi droit que les fous marchent de traviole. Ce sont elles qui se portent au cour de la bagarre, tout au fond des problèmes : « Toutes les manoeuvres exécutées sur une colonne ouverte ont pour but ultime l’intrusion définitive sur la septième ou la huitième rangée, en plein cour de la position ennemie.» Aaron Nimzowitsch. Les tours sont les seules à avoir le privilège de danser avec le roi (seulement le rock). Merci aux tours.
Et enfin, le couple royal: Une Dame un Roi. Placés au centre de toutes les décisions ils sont capables de tous les mouvements. La Dame, puissante mais craintive, rapide mais vulnérable se sait d’une présence éphémère ; son travail, fait d’attaque et de défense, la rende cependant irremplaçable. Le roi qui se terre au début, voit son rôle gagner en importance avec le temps et lui seul sait que « La victoire est brillante, et l’échec est mat » (Colluche). Merci au roi, merci à la Dame.
Je me dois de terminer cet hommage par une conclusion personnelle :
En septembre dernier mon objectif était d’avoir un niveau de l’ordre
de 1800 après un an. Je ne pense pas que ce sera le cas mais pour l’année prochaine peut être. Il n’empêche que j’ai beaucoup progressé et je le dois à nombre d’entre vous.
Merci personnel donc à (j’ai éliminé les doublons) : Alain, Anne,
Bertrand, Christophe, Eric, Jean Michel, Jean-Pierre, Lucien, Marc, Olivier, Paul, Philippe, Pierre, Ratko, Stephen, Victor, et tous ceux que j’ai oublié.
Xavier
e2, e4, e3. coulé !