N.II Rondes 10 et 11

1. Sergei Maitesian 2290 – Pascal Deslandes 2294 : 0-1
2. Thomas Therkildsen 2329 – Laurent Large 2272 : 1-0
3. Frédéric Flament 2148 – Philippe Glod 2183 : 0,5
4. Kieffer Christian 2149 – Laurent Castaignet 2161 : 0-1
5. Stéphane Roelens 1610 – Christophe Imbert 2132 : 0-1
6. David Miotti 1480 – Paul Saglier: 0-1
7. Marie Galacsy 1430 – Maud Millet 1910 : 0-1

Nous nous déplaçons à 7, c’est à dire qu’il nous manque un joueur mais, chose incroyable, nos adversaires sont dans la même situation!

Pas cal avec les noirs dans une française avec Cd2 prend l’ascendant dès que son adversaire lui permet de jouer g5, coup constitutif d’une pression durable sur le petit roque adverse. Malgré les efforts de l’adversaire, Pascal va transformer cela en pion jusqu’en finale de tour. Ce serait trop peu pour gagner en principe mais suffisant pour faire commettre une erreur fatale aux blancs.
Laurent au 2 dans une Tromposky avec h4 fait face à la variante Dxb2 qui laisse les blancs conquérants au centre. De multiples possibilités s’offrent alors à eux. Laurent ne choisit pas la percée immédiate e5, pleine d’allant. Il s’installe au contraire dans la durée. Les noirs reviennent après leur 0-0-0, puis prennent le dessus grâce à les pièces lourdes devenues actives et attaquent victorieusement au roi blanc.
Philippe avec les noirs est confronté à la défense de Berlin, un peu imparfaitement jouée par les blancs. Il aura un léger avantage , très difficile à concrétiser avec le peu de temps qui reste à la pendule. Nulle.
La partie de Laurent est une Sicilienne irrégulière et ce sera un rude combat, orchestré par des noirs énergiques. Mais le temps leur fait faire une faute lorsqu’ils pourchassent le pion h3 de Laurent, imprenable. Notre joueur gagne la qualité et la partie, malgré une longue défense désespérée de son adversaire.
Christophe avec les noirs joue les équilibriste dans la variante Cunningham du gambit du roi. Il gagne la qualité, semble-t-il au mépris du danger. Mais l’adversaire ne choisit pas la meilleure suite et la partie est une miniature.
Paul démontre ses qualités de calcul dans une position très compliquée. Il ressort avec une tour d’avance mais le jeune adversaire reste concentré et curieusement parvient à faire durer cette partie grâce à un roi avancé soutenant des pions. Belle victoire de Paul contre un joueur incroyablement sous-classé, pensons-nous.
Maud souffre un peu dans sa Philidor face à des blancs qui utilisent bien l’espace et distribuent les passings. Quand la structure se fixe, elle commence à prendre l’avantage puis enfin domine carrément. Bonne victoire contre une vaillante jeune adversaire, également très sous classée, semble-t-il.
Les fantômes de l’échiquier 8 perdent tous les deux.

1. Christopher Debray 2381 – Laurent Large 2272 : 1-0
2. Jérôme Appendino 2187 – Pascal Deslandes 2294 : 0,5
3. Nicolas Jactel 2153 – Laurent Castaignet 2161 : 0,5
4. Christian Barthes 2119 – Philippe Glod 2183 : 0-1
5. Bruno Maucaubeig 2127 – Emil Bogdanov 2242 : 1-0
6. Barbara Perusset 1876 – Etienne Imbert 1920 : 0-1
7. Maha Eid 1942 – Paul Saglier 1910 : 1-0
8. Amine Eid 1797 – Maud Millet 1910 : 0-1

Laurent avec les noirs joue un gambit Benko contre le talentueux jeune candidat maître Christopher Debray. Il mène les affaires comme c’est le cas des noirs dans cette variante et joue un très beau 21. c4. Le point culminant est 24. Da4 quand Laurent peut essayer de gagner une pièce par 24.f5 avec de jolies variantes peu claires. Finalement, sans les dames, le pion ç4 et le pion « a » passé font gagner facilement les blancs.
Pascal joue une Alapin avec les blancs. Ca ne passera pas face à des noirs très prudents. Nulle.
Laurent dans une Sicilienne perd le pion d6 par inadvertance. Il lutte ensuite farouchement et dans une finale de tour et pièces mineures parvient à désamorcer l’avantage du pion. Nulle.
Philippe, c’est l’inverse. Il bénéficie d’un don de pion gratuit qu’il saura valoriser dans une finale de tours et pièce mineure facile à jouer.
Emil est à court de compétition. Il a les noirs et va donner d5 avec le coup 11. h6 imprudemment joué dans une sicilienne avec 3. Fb5 Cd4. Décidément, c’est le jour. Il compliquera, compliquera, mais tombera au temps.
Etienne est un sacré compétiteur, toujours invaincu dans son rôle de joker. Il met la pression avec les blancs sur la bonne joueuse qu’est son adversaire. Il obtient une position à sacrifice mais continuera tranquillement. Malgré quelques péripéties, il reste concentré et gagne en finale de dame et pions.
Paul est face à la Championne de France Pupillette 2007 et vice championne d’Europe. Dans une Ouest-Indienne elle va dérouler un jeu académique et sûr face à Paul qui assiste un peu en spectateur à la montée en puissance de la position blanche. Dans une situation périlleuse Paul n’a plus le temps suffisant pour se défendre. Il perd.
Maud joue contre le petit frère de Maha. Le talent de ce petit garçon est, heureusement pour nous, pollué par la fougue et l’absence de concentration. Au début pourtant, Maud souffre à l’aile dame dans un dragon qu’elle traite avec g3-Fg2. Puis elle y gagne des pions et résiste à un dernier coup de boutoir noir. Elle achève victorieusement la partie grâce à une belle suite de coups précis.