N1 à Lisieux

La N1 s’en est allée à Lisieux pour deux rondes et deux jours le WE du 16/17 décembre.

Les routes de Normandie, c’est pas mal à partir de l’Ouest de Paris. On y est tout de suite.
Proche de l’arrivée, le pont de Normandie est une invite mais on résiste à la folle envie d’éprouver la sensation d’envol qu’on ressent en passant sur l’ouvrage.
Un endroit où on a l’impression que les panneaux ne mettent pas une vitesse mais une hauteur à ne pas dépasser.

C’est le marché de Noël sur la place de la cathédrale St Pierre à Lisieux. L’édifice, majestueux, domine sur son promontoire. Les pères Noël des stands ne sont pas tranquilles. L’entrée de l’hôtel est là. Il porte bien son nom : « Hôtel de la cathédrale ». Un hôtel à l’ancienne qui n’a pas de façade, presque pas de rez-de-chaussée. On s’y glisse. Il y a des demi-paliers, des escaliers qui partent dans un sens, puis dans l’autre après quelques marches en descente. C’est modern’style pour la décoration. De temps en temps il y a deux chambres, puis un escalier repart. Difficile d’avoir une idée générale de la structure. Comme une pyramide inversée. Les chambres sont toutes différentes et semblent avoir été gagnées au poker dans les immeubles avoisinants. On creuse une porte et voilà, une chambre de plus.

Le lieu de jeu est à deux pas. Son côté vaste fait terriblement plaisir à voir, terriblement envie. Le Samedi nous rencontrons Lisieux. Une équipe à notre portée en étant un peu optimiste car là nous arrivons affaiblis, chose qui arrive vite quand nous sommes en N1. Trois de nos joueurs habituels sont absents. Heureusement, Corentin a rejoint le club cette saison et Baptiste, revenu d’un long voyage la veille, tiendra sa place.

Pascal au 1 dans une Est-Indienne est gagnant avec deux pions liés à un pas de la promotion. Mais l’adversaire se ligue avec le temps pour troubler la vision de la séquence victorieuse. Nulle.

Corentin, dans une bonne partie contre le MI Godard, commet une erreur et doit échanger sa dame contre un tour. C’est peu, mais on sait que dame contre tour ce n’est pas simple en finale. Et là, il y a un pion. Corentin érige une forteresse, qui, le MI en convient, est imprenable. Nulle.

La position de Baptiste dans une Sicilienne avec les noirs contre la féminine de Lisieux mérite un diagramme. Intense réflexion de Baptiste qui essaie de calculer un réseau de mat. C’est difficile car il y a les interventions de 6 pièces à prévoir. Au début de la phase critique, il a bougé le mauvais cavalier, l’analyse le montrera.
Après, ça passe encore car l’adversaire n’a pas réagi au mieux. Mais il n’en profite pas et choisit une mauvaise continuation.. et c’est la défaite.

Christophe dans une Philidor avec les blancs joue prudemment, trop. La pression devient forte sur d4, pilier de sa position. Mais l’adversaire transite trop vite en finale. Le fou blanc et un pion passé équilibrent la qualité de plus de l’adversaire. Nulle.

Quentin dans une dragon contre un 2036 se faire surprendre dans l’ouverture par l’échange de cavalier en c6, inhabituel pour lui. Après, il souffre à cause de son pion d6, isolé et sous le feu ennemi. Plus tard il voit et joue un coup tactique qui gagne une qualité et qui nécessite d’échanger son fou de cases noires. Ca ne suffira pas à le sortir d’affaire car une fois la surprise passée, l’adversaire réalise que ses deux fous seront incommensurablement puissants. A un moment, rendre la qualité en e3 sauvait la partie pour Quentin, mais le coup ne sera pas joué. Défaite des noirs.

Un frisson parcourt la salle : Maximilien a une tour de plus contre le joueur qui lui est opposé, 1977 Elo, et un pion. Que s’est-il passé ? Une étourderie de l’adversaire. Ensuite Maximilien ne se déconcentre pas et, au contraire, en confiance, joue efficacement. Victoire, et victoire expéditive!

Gérald perd un temps dans une semi-Slave avec les noirs, un h6 joué trop vite. La suite est une illustration de ce type d’avantage avec les blancs. Les pièces noires ne pourront jamais revenir prêter main forte à leur roi pris à parti.

Suvrojita face à un 1858 joue solidement une position française fermée. Les noirs aimeraient bien déborder les blancs mais ceux-ci sont vigilants. Une nulle serait un bon résultat pour l’équipe. Ce sera le résultat de la partie!

Défaite 3-1

La veille, Gronfeville a perdu sèchement contre Bois-Colombes, présent également à Lisieux, 4-0. Le dimanche nous rencontrons Gonfreville. Gérald et Maximilien sont repartis. Joseph et Pascal, venus le matin, les remplacent.

Pascal hier jouait en 2200, aujourd’hui c’est un MI à 2400. Encore une française fermée, cette fois avec les blancs. Dans ce terrain de connaissance, avec la rigueur qu’on lui connaît, pas de mauvaise surprise pour Pascal. A un moment, il a un pion de plus. Plus tard, le petit fantassin n’est plus là, mais la garantie de la nulle oui.

Corentin joue contre le GMI Miezis une variante d’échange de la Française, variation Monte-Carlo (on échange en d5 et on joue c4). Autant hier ça a été dur, autant là rien à signaler vers un résultat nul.

Baptiste joue une défense Alapin défense Barmen (Dxd5) contre le MI Arnaud Payen . Au 9eme coup il sort de la théorie et propose de se faire un doubler le pion f3. Le MI Accepte.
La finale longue de tour sera gagnée par le titré.

Joseph fait face avec les noirs à Houriez (2281) qui a perdu la veille. Dans une Anglaise anti-Benoni, il ne reprend pas d5 qu’il a donné. Dans ce système, son coup, Da5, est suivi en principe de b5. Le coup qu’il joue, Fb4, permet aux blancs de consolider d5. Joseph trouve ensuite un pseudo sacrifie sensé récupérer le pion. Les blancs réfléchissent beaucoup et trouvent un coup. Il s’ensuit une surenchère de manœuvres remettant à plus tard le bilan. Mais le jour du bilan arrive, et les noirs ont une tour contre trois pièces. Celles-ci collaborent pour forcer les noirs à l’abandon.

Christophe a les blancs dans une sicilienne fermée. Les noirs jouent Tb8 et attendent pour développer le Cg8 que les blancs roquent eux-mêmes car la batterie Fe3-Dd2 est dangereuse tant que la colonne h peut s’ouvrir. Dans un milieu de partie suspendu, les adversaires regardent les autres parties pour savoir si la nulle est acceptable ou proposable. Le territoire du milieu change de position et les blancs, cherchant de l’espace, donnent un pion. Décision malheureuse débouchant sur la perte plus tard.

Pascal Rouleaux roque tardivement côté grand-roque, pressé par les évènements. Son fortin sur cases blanches est prise à partie par les blancs alors que côte petit roque le roi blanc est tranquille. Plus ça dure plus c’est compliqué à défendre, les pions blancs montant à l’assaut du grand roque affaibli. Défaite des noirs après une résistance acharnée.

Quentin fait la performance du jour. Avec les blancs dans une Pirc il va vite trouver le chemin victorieux avec une marée de pion à l’aile roi. Les noirs ont raté l’occasion de résister de ce côté alors que de l’autre ils n’obtenaient pas grand’chose grâce à la précision de Quentin. Le Fh8 étant enterré le scénario était écrit. Victoire des blancs.

Suvrojita a une partie difficile avec les noirs mais ne se désunit pas. Dans une position type Benoni les blancs doivent percer en e5. Ce moment n’arrive pas. Plus tard la fin ne donne pas confiance mais Suvrojita, concentrée, trouve le chemin en finale de pion ou l’une à la majorité et l‘autre un pion passé. Victoire.

Défaite du Vésinet 4-2.

Dans l’autre match, Bois-Colombes continue et inflige un cruel 8-0 à Lisieux

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