Un parisien qui arrive sur la côte ne reconnaît pas la mer du premier coup. Un hangar, des nuages? Puis, le souffle coupé, le cœur ayant raté un battement, il réalise. La mer!
Il se dit – c’est fugitif, il faut être très attentif pour saisir – : « je me suis trompé, c’est là qu’il faut vivre ». Pensée tout aussitôt remplacée par une autre, plus lente : « Taratata blabla ».
Elle est là. Bleue, verte, immense, sage. A sa place. Elle est notre amie géante internationale.
Vu d’en haut, la ville est grande, mais la mer la déborde de partout, comme si elle allait la dévorer.
C’est à ce moment-là qu’on pourrait identifier une gène intime qui ne nous quitte pas et dont on ne sait pas qu’on grand-chose : pour toutes choses, rien n’est vraiment partout, définitif, à sa place. Même les montagnes, encore moins les immeubles et les villes, les joueurs de pétanque, les fermes, les champs. Rien. Les pays. Rien. Les gens.
Tout peut changer. Sauf peut-être les chats dont on a l’impression qu’ils ne font qu’un.
Et le ciel….
Si on devait prendre notre barda, il nous mènerait à la mer.
Il y a des gens dans les rues, c’est surprenant. « Pourquoi ne sont-ils pas sur la plage en train de peindre, d’admirer? »
La voiture roule doncement, pointant parfois vers l’océan, au gré des virages. « Là! ». L’équipe de N3 a les yeux écarquillés.
L’eau doit être fraîche, la faim tenaille, la compétition est dans 1h30 : il faut revenir sur terre.
Le match est équilibré, sauf aux deux derniers où Etan et Nicolas ont 200 pts de moins. Sinon c’est des 1900-1800 partout ou quasiment.
Mais c’est une autre histoire.