Retour sur la Marguerite

Encore une fois les Marguerites ont été effeuillées au Vésinet.
Dimanche dernier, les espaces d’habitude plutôt calmes des Ibis étaient envahis par la foule des grands jours. Les stands, animations et attractions étaient tantôt éducatifs, tantôt récréatifs, toujours réjouissants. Les parents n’étaient pas les derniers à y entraîner leurs enfants. Au stand du saut à l’élastique à l’envers, on a vu un adulte rebondir dans les airs soi disant pour tester la solidité du matériel qu’allait utiliser sa petite fille. On n’a jamais vu cette dernière.

Sur le Gand Lac régnait une grande animation. Des petits bateaux chargé de familles, d’enfants et de bouées de sauvetage cinglaient autour de l’Ile, toutes voiles dehors. Certains, chauffés par l’aventure, tancés par l’esprit de découverte, celui qui avait poussé Marco Polo et d’autres loin de leurs bases, demandaient à accoster, croyant voir des endroits vierges de toute civilisation, aux alentours du lieu-dit « les tennis ». L’homme volant, toujours sans sa petite fille, enfièvré plus que les autres, a pris la barre d’un des vaisseau mais une mutinerie est intervenue assez vite quand il a commencé à perdre sa cargaison.

Avec ses couleurs fraîches, notre jeu d’échecs géant tout neuf a eu un fort pouvoir d’attraction, notamment sur les plus jeunes. La pièce la plus appréciée était le cavalier mais le roi a reçu son lot de caresses aussi. La tour était surtout convoitée pour son pouvoir reposant. Les parties se sont succédées, mettant en prise des messieurs sérieux à favoris, mais aussi des pères et leurs enfants. A un moment une horde d’enfant, comme une volée de moineaux, s’est abattue sur l’échiquier. Les conseils et commentaires des joueurs du club sont devenus alors superflus et se sont tus. Un fort amateur a voulu tester ses connaissances face à un joueur de club. Malheureusement pour lui, c’est Rémy qui était là et qui s’est assis, dos au jeu. Que fait-il demande l’amateur? Il va jouer sans voir répond une voix tonitruante. Il s’agissait en effet pour le club d’un grand moment de l’après-midi et on s’était dit qu’il serait bon d’attirer un maximum de spectateurs. Pendant toute la partie l’incrédulité et les problèmes de l’amateur n’ont fait que croître. Quel était ce prodige? La Scandinave de bonne tenue s’est soldée par la victoire du joueur de l’équipe de Nationale 1 du Vésinet en un vingtaine de coups. Rien de spectaculaire, mais Rémy était méfiant car il était opposé a quelqu’un qui n’était pas du tout un débutant .
La dizaine d’échiquiers tenus par des animateurs du club a été occupée toute la journée notamment par des jeunes qui ont adopté très vite la pendule, instrument bizarre à deux têtes sur lesquelles on tape. Tests, conseils, renseignements, claques (sur l’horloge) se sont succédés. Grand moment pour cette équipe de professeurs de l’Ecole d’échecs du club, largement récompensée de son après-midi par l’envie et l’enthousiasme de tous. L’échiquier mural a permis d’analyser à plusieurs des positions et d’inventorier en commun les possibilités de positions données. Les échecs, plus qu’une autre activité peut-être, nécessite au début d’être guidé, d’acquérir des méthodes, des bases grâce auxquelles la magie pourra agir pleinement.

Des jours comme celui-là sont très importants pour le club. Ses membres ne s’y sont pas trompés et se sont mobilisés pour pouvoir présenter sous son meilleur jour leur loisir préféré. Au delà du club, toutes les autres activités qui étaient présentes sont reparties avec la même satisfaction : celle d’avoir su faire partager au plus grand nombre une connaissance maîtrisée et d’avoir contribué, avec d’autres, à la réussite d’une véritable grande journée populaire.

Merci à tous et notamment à Eric responsable du stand, qui s’est dévoué pour cette journée, comme l’année passée.

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