Après Verrières-le-Buisson nous avons rendez-vous avec la BNP ce dimanche 18 février. L’effectif de ce club parisien est modeste. Personne au-dessus de 2200 et peu de premières catégories.
Notre équipe avec quelques « gros bras » de la N2 est conçue pour passer en force même si en face on met les meilleurs. Joueront Laurent Large (2251), Christophe Imbet (2138), Laurent Castaignet (2111) et Bertrand Dardenne. Ce dernier est un excellent compétiteur et son niveau ne cesse de s’élever (1990).
Les échecs, c’est aussi une occasion de voyager! Il faut avoir eu au moins une fois l’occasion de jouer dans les locaux du Club BNP-PARIBAS! Tout en haut d’un immeuble près de Montmartre, rue de Clignancourt, est nichée la salle de jeu avec, miracle, par chacune des fenêtres, une vue de carte postale sur Paris. Paris jusqu’à l’horizon, immense, à couper le souffle. Pas question de variantes mesquines dans cet environnement à la Gustave Eiffel.
Contre un 2165, avec les noirs, Laurent L. rejoue sa variante qui assure le point 13 fois sur 14 contre les moins de 2250 : la dame noire s’enfonce en éclaireur dans le camp ennemi avec l’escorte légère d’un cavalier. Un fou de loin pilonne la position. Tout ça, c’est pour affoler l’ennemi, le désorganiser. Quand la zizanie a bien fonctionnée, pour l’échange du fou, on a gagné le pion ç3 et obtenu une position où les pièces adverses sont immobilisées. Pourtant à l’ouest, vaille que vaille, le front blanc tient. C’est à ce moment précis que Laurent perce à l’est! avec une attaque éclair qui s’en prend directement au roi. Napoléon, de là-haut, a dû apprécier. Gain au premier.
Laurent C avec les blancs déroule contre un briscard à 2000 qui a mis une fois de trop un cavalier en h5. Victoire rapide en milieu de partie. Baladeur et rêveries à la fenêtre pour Laurent pour le reste de l’après midi.
Bertrand a du mal dans l’ouverture contre une Scandinave emmenée par 1950. Il s’en sort puis prend l’avantage. Alors que l’après-midi s’avance, que Paris s’enlumine et que Montmartre ressemble de plus en plus au Chateau de la Belle au Bois Dormant, il prend un net avantage. Il y a dame tour et fou de chaque côté mais la ressemblance s’arrête là. Il y a un pion presque à promotion pour Bertrand et toutes ses pièces jouent.
La situation forçe les noirs à se regrouper autour du roi.
La position est belle :
C’est ce qu’on appelle un gros avantage.
Bertrand, fatigué, oublie le coup surprenant Dh8!
(Laurent C propose Txd8, plus vicieux)
et joue son fou en ç2. Plus tard, il finira par perdre.
Christophe au 4 avec les noirs est mal mais son adversaire (1924) oublie un sacrifice qui voit les noirs troquer leur dame pour 3 pièces mineures. L’initiative qui a changé de main et le temps font le reste.
Victoire 3-1.
Qui nous arrêtera en Coupe de France? Peut-être un club de l’élite car le Top 16 fait son entrée dans la compétition au prochain tour. Celui ci est prévu le 26 mars.