N1 : Sautron – Le Vésinet : 4-1, Migné-Auxances – Le Vésinet : 2-1

Rondes 8 et 9 de N1
Avant cette ronde Le Vésinet a 11 points avec 5 autres équipes. Tous derniers!
Devant, il y a Sautron et Migné-Auxances. Migné est à 1 point devant Sautron. Ce sont nos adversaires du week-end.

Nous logeons à côté du chantier du chantier du TGV Tours-Bordeaux. Cette vaste zone de bazar jouxte le Futuroscope, lui même en pleine expansion. Tout cela est infranchissable. Et évidemment Migné est de l’autre côté. De l’autre côté du no man’s land. Le véhicule, nous, et la feuille de match n’arrivons pas à trouver le passage. Chaque erreur nous oblige à faire un grand tour, à prendre des bretelles, à frôler des villages et à repartir.

Les matchs ont lieu à la Comberie. La comberie, c’est un ensemble de salles à la Le Corbusier. Ca fait rêver. A l’extérieur une terrasse immense, à gauche une allée cavalière qui se perd dans la brume, en dessous des prés en pente et tout en bas des terrains de sport et des jeux pour enfants. Des générations de bambins ont du se casser la figure – comme celui qui vient de le faire sous nos yeux – pour avoir voulu atteindre le 1er les balançoires.

Le Vésinet ne craint pas de se casser la figure, c’est déjà fait. Clichy est la 4ème équipe du week-end. Pour tous ce sont des matchs cruciaux : Clichy est 3ème, à 1 point de Sautron et Le Vésinet aimerait rapporter quelques chose du Poitou. Rappel : 1 monte, 4 descendent en N2.

Sautron – Le Vésinet
1N. ADAM Etienne 2230 – m LUBCZYNSKI Rafal 2434 : 0-1
2B. f JESSEL Stephen 2310 – m TRIPOTEAU Nicolas 2372 : 0,5
3N. f DESLANDES Pascal 2325 – f DELORME Alban 2290 : 0,5
4B. f RABEYRIN Jean-Jacques 2210 – SORIN Baptiste 2164 : 0,5
5N. DIVIES Renaud 2116 – AUBRY Yannis 2223 : 0-1
6B. CHEYMOL Eric 2097 – LADRAT Matthieu 2223 : 0-1
7N. IMBERT Christophe 2057 – LI Frederic 2267 : 0-1
8B. CHAUMONT Adeline 2014 – DUBOIS Marie 1832 : 1-0

    Etienne dans une Slave rate une bifurcation avec les noirs. Un plan correct confirmé par l’analyse était là. Ensuite la moindre erreur est fatale surtout contre un maître. Dans la finale de tour et deux pièces qui arrive, le matériel est égal mais les noirs sont dominés. Défaite des noirs

    Stephen n’est pas dans une grande forme . La faute à une rencontre avec une Tartiflette sur une aire d’autoroute. C’est un week-end particulier pour lui, ça tombe mal. La norme en effet est au bout du chemin s’il est conforme à ce qu’il a imaginé. L’adversaire est « compatible » et la nulle est obtenue rapidement. Ca arrange tout le monde : Sautron pense gagner derrière, aux 6, 7 et 8 et préfère ne pas titiller Stephen sur la Réti, un Stephen qui a une perf à plus de 2450 au niveau des intercercles.

    Pascal réessaie la Française qui ne lui réussit pas. Il veut voir pourquoi il ne peut pas faire une vraie partie à partir de cette position caractérisée par un pion noir en c3. La logique voudrait qu’il puisse. Cette fois le pion est bien incrusté. Et enfin le cap des 20 coups est passé sans encombre. Pour une réhabilitation, c’est bien : nulle, et une nulle joliment obtenue sur un pas de danse du roi.

    Une Richter Rauzer pour Jean-Jacques qui sera heureux de s’en tirer après ce qu’il considère comme un coup malheureux : Cf3 au lieu de Cb3. Cf3 abandonne le grand roque blanc à son sort alors que Cb3 défendait l’aile. Aussi, dès qu’on lui propose nulle, il accepte. La position ne devait pas être si mauvaise que ça.

    Renaud aura deux fois les noirs ce week-end. On n’a donc pas encore réussi à lui faire alterner les couleurs. Ce sera pour la prochaine fois. Pour l’heure, il souffre. Il est dans une Anglaise version Est-Indienne. Ses coups de semonce à la bande de cavaliers ne produisent pas l’effet habituel. Les blancs prennent leur temps et maintiennent un caractère fermé à la position. Petit à petit ils grignotent de l’espace. Belle victoire blanche de type Boa constrictor

    Eric est dans une partie ouverte avec un pion isolé en d4. Il va tout essayer pour déstabiliser les noirs et brouiller l’avantage en finale qui se dessine pour eux. Peine perdue. Malgré la présence des fous de couleurs opposés dans une finale de tour, avec l’aide du roi noir le pion g s’en va à la promotion. Eric espèrera jusqu’au bout mais les noirs gagnent

    Christophe aura appris quelque chose, une chose marquée nulle part : dans la variante Fe3 de l’Est-Indienne inutile de chercher une cause compliquée à ce coup, joué avant le roque. Il est fait pour garder une avance sur les noirs grâce, justement, à l’économie du roque. Et si les noirs s’obstinent à jouer la variante Cc6, ils pourront essayer beaucoup de choses mais les blancs domineront sans difficulté. Ce sera le cas ici.

    A nouveau Adeline fait la partie du jour. Son adversaire lui tient la dragée haute tout au long de l’après-midi et puis arrive une position extraordinaire. Exposée au milieu de la table du repas du soir elle subira les assauts de tout le monde sans être explorée complètement. Chaque camp est menacé. Adeline finit par gagner et ce sera la seule victoire du jour.

Défaite 4-1

Le Vésinet – Migné

1B. f JESSEL Stephen 2310 X – X g INKIOV Ventzislav 2419
2N. f DESLANDES Pascal 2325 0 – 1 m DEMUTH Adrien 2478
3B. ADAM Etienne 2230 X – X m BEDOUIN Xavier 2335
4N. DIVIES Renaud 2116 0 – 1 m PICARD Romain 2345
5B. f RABEYRIN Jean-Jacques 2210 X – X f SAADA Julien 2355
6N. CHAUMONT Adeline 2014 X – X PICARD Clement 2192
7B. IMBERT Christophe 2057 X – X LERICHE Luc 2101
8N. CHEYMOL Eric 2097 1 – 0 LERICHE Ines 1846

    Stephen a l’adversaire qui lui fallait. Il peut jouer décontracté, à titre individuel, même une défaite ne le gènant pour la norme. Dans cette partie, longtemps il ne sera pas question de nulle. A nouveau en finale de fous blancs et tour on assiste a une étrange magie où un pion que rien ne peut arrêter est stoppé par des menaces invisibles. Et rien ne va pour lui en dépit des apparences. Finalement ce sera nulle!

    Pascal est confiant dans son Est-Indienne. Les blancs ont fait le grand roque et, avec les noirs, il prend position autour, joue f5. Tout roule. Mais les blancs consolident puis partent à l’assaut avec les pions g et h. Ce n’est pas simple. Pascal dépense du temps puis fait une faute à cause du zeitnot. Défaite des noirs.

    Etienne dans une Alapin a la pion blanc isolé. Rapidement on sait que la victoire n’interviendra pas dans ce type de position, avec un maître comme adversaire. De fait, ce sera nulle, un résultat très satisfaisant.

    Renaud est aussi dans une Alapin et aussi contre un maître. Il a les noirs. Sa position est resserrée mais il est confiant. Pourtant la main-mise est blanche. La Dame blanche est centralisée et les pièces blanches piaffent n’attendant qu’un ordre pour tomber à bras raccourcis sur le roi noir. Méfiance pourtant, car les noirs n’attendent qu’une occasion pour en découdre. C’est en finale que les blancs gagneront, très prudemment.

En effet, à ce moment, le match a du mal à pencher d’un côté ou de l’autre! Adeline peut gagner, d’autres nulles sont programmées et Eric peine mais peine contre une jeune à 1800 alors….

    Jean-Jacques fait face à une Caro-Kan classique. Il ne se voit pas comment gagner contre un adversaire qu’il connaît pour l’avoir joué deux fois avec les noirs. A cet échiquier la nulle est sagement prise.

    Adeline ne laisse pas d’être impressionnante. Cette fois elle joue au 6ème échiquier contre un joueur expérimenté. Comme a l’échiquier précédent c’est une Caro-Kan classique : échange des fous en d3 et tout et tout. Adeline est patiente et cette qualité va être un atout décisif dans cette partie. Les blancs sont gardés à distance et ne trouvent pas le plan pour percer et déséquilibrer la position. Adeline va avoir un pion de plus et sa position va s’améliorer encore progressivement. Elle gagne un 2ème pion. Les blancs s’arment pour une défense de fer. Migné ne doit pas perdre à cet échiquier. C’est facile à calculer, c’est la dernière partie. Adeline ne voit pas de plan de gain et après 4h30 de jeu la nulle est conclut

    Christophe n’a pas renoncé à la Sicilienne fermée, signe que des petites choses (environ un millier) ne lui conviennent pas dans les autres Siciliennes. Il offre en pâture très vite son cavalier à la bande et une qualité. Les noirs ne flairent rien de bon là-dedans. Ils ne prennent pas et pas non plus plus tard. Du coup, les blancs ont de l’avance de développement et sont nettement en avance au temps. Ils prennent l’avantage à l’aile roi mais ne trouvent pas la conclusion. Ce sera nulle.

    Eric dans une Est-Indienne est plutôt dominé, notamment à l’aile Dame. Les blancs essaient de pénétrer. On leur oppose la troupe prête à se sacrifier. On tient. Le fou noir simplement se désespère. Et puis tout bascule, un mauvais calcul sans doute : la Dame noire arrive brutalement dans le camp blanc et tout dégringole. Victoire d’Eric.

Défaite 2-1

Migné prend le large après avoir battu Clichy le Samedi. Dans l’autre match du dimanche, Clichy bat Sautron 5-2

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