Départ difficile pour l’équipe de N.II : défaite lourde malgré les deux points d’avance d’entrée de jeu dûs à l’absence de féminine adverse!
Le Vésinet – Créteil
1N Pascal Deslandes 2312 – Benoît Le Pelletier M 2418 0-1
2B Stephen Jessel 2295 – Sébastien Romieux 2263 0-1
3N Ratko Krivokapic 2200 – Robert Graca 2205 0-1
4B Eric Cheymol 2185 – Serge Bouillot 2163 0-1
5N Philippe Glod 2191 – Kazi Rashed Ullah Dinayet 2042 0-1
6B Christophe Imbert 2098 – Patrick Carrasco 2083 1-0
7N Paul Saglier 1899 – Robin L’Huillier 1926 0,5
8B Maud Millet 1960 – Marie Thérèse Ounana 1680 1-0 F
Très vite Pascal se retrouve avec des pions faibles (1 isolé, 1 doublé) dans une finale de Française (Cd2). Avec une tour et une pièce mineure de chaque côté, l’activité du roi adverse fait la différence. Il reste une ressource, visible mais imparable si elle fonctionne : sacrifier la tour sur le pion qui va à dame et tenter d’aller à dame soi-même pour croquer les derniers pions blancs, sous le feu d’une tour qui devra se sacrifier. Mais le MI déjoue la manoeuvre aisément.
Stephen dans une sorte d’Hollandaise reproduit sans crainte un schéma où Rybka a démontré la supériorité des blancs. Mais il a oublié que le logiciel s’enfilait sans émotion dans des variantes tordues au terme desquelles le roi blanc émergeait en g4, triomphant. L’adversaire ne s’en laisse pas compter et joue les meilleurs coups. Stephen cherche et ne trouve pas de réponse satisfaisante à Dh5. Bref, au 16ème coup il est très bien et au 18ème se fait mater.
Notre entraîneur est fatigué et à court de compétition et les positions qu’il amène naturellement requièrent de l’énergie. Dans cette Ragozin, il fait une erreur avec laquelle il faudra vivre …..et mourir. Son adversaire, Robert Graca, l’exploitera à son heure. Robert est un excellent jeune (la génération des Song). Son talent explose en ce moment. Son attitude tout au long de la partie en disait long : pas de pression, jeu rapide. Tout l’inverse de Ratko, lent et mal à l’aise à cause de la petite erreur du début.
Eric dans une Pirc prend le jeu à son compte, fait monter la pression à l’aile roi où il menace de déborder les défenses noires. Ca ne crée pourtant pas l’ouverture décisive et les blancs se retrouvent à court de temps. Puis ils tombent, toujours en position d’attaque. Dommage pour Eric, auteur d’un jeu très entreprenant.
Philippe joue un gambit de Mecking dans une Grünfeld où les dames sont échangée : un pion (c6) contre la paire de fou. L’adversaire demande à voir. Une longue séquence a lieu avec Tour FF contre Tour FC dans laquelle le roi blanc se met à monter. Le monarque s’enhardit de plus en plus, accepte le harcèlement noir, gagne le pion a. Philippe ce déchaîne. Son Fd5 est monstrueux (un avion de chasse dira Paul) mais ni les menaces de réseau ni celles d’échecs perpétuels ne sont assez fortes et notre ami qui a donc deux pions de moins perd.
Christophe choisit la structure d3 face à l’Arkangelsk (espagnole avec b5 et Fb7 rapidement). Les noirs jouent le moderne Fd6 au lieu du classique Fc5. Les blancs ont plus de facilités pour disposer les pièces dans l’optique du Tsunami noir qui arrivera par d5 et c5. Le fou blanc est mis en réserve en a2 et c’est lui qui sera l’artisan de la victoire car finalement le jeu s’ouvre par ç4 et assez vite la disponibilité des pièces blanches fait la différence lorsque les lignes et les cases blanches s’ouvrent tout à fait.
Paul et son adversaire sont deux jeunes extrêmement sous classés. Chaque équipe compte beaucoup sur un point à cet échiquier. C’est donc un duel de talent. Dans une Sicilienne, sur le surprenant Cg5 Paul réplique par l’étonnant Cxd4. Le pion sera regagné par les blancs au prix d’un désordre dans les pièces et dans les pions. Paul alors déroule. Son adversaire résiste et arrive dans une position de pions symétrique en finale de tour. Le seul défaut c’est que le roi blanc est coupé. C’est donc en principe gagné pour Paul même si ce n’est pas forcément simple à réaliser. Mais Paul voit des défenses qui obscurcissent le ciel du gain et c’est la nulle.
Maud gagne par forfait ce qui vaut 2 points puisque l’absence de la féminine vaut –1 au niveau du résultat de l’équipe fautive. Cela console de s’être déplacée pour rien.
Défaite 4-2 (5-2 sans l’amende)
Une défaite lourde alors que tous les matchs étaient équilibrés sur le papier, hormis au1er échiquier et au dernier. Après une bière gare de Lyon, nous sommes un peu moins choqués et après la pizza, ça va beaucoup mieux car nous sommes informés qu’autour d’une autre pizza à 25 km de là on fête la victoire 7-0 de la N.IV face à Mantes.