Lucien Ducret est mort le 28 août dernier.
Aucun de nous n’a pas pu l’accompagner vers sa dernière demeure. Le courrier annonçant la triste nouvelle nous est parvenu trop tard, le jour même de l’enterrement
Ceci a achevé de nous attrister, car nous aurions aimé lui témoigner notre attachement en étant présent.
Lucien Ducret est l’homme qui a fondé le club à St Germain-en -Laye, il y a plus de 25 ans. Et c’était un homme un peu hors du commun. Scientifique de formation, entrepreneur dans l’âme, passionné, tenace, allant au fond des choses, toutes ces qualités il les a mises au service du jeu qu’il s’était pris à aimer. Homme d’initiative, il a pris l’embryon de club qui existait au fond d’une librairie rue Bonnenfant à St Germain-en-Laye, l’a érigé en club, et lui a donné une âme. Fâché avec la mairie de St Germain, le club part dans les années 1995 au Vésinet où on lui offre de meilleures conditions et perspectives. Haut-niveau, enseignement M. Ducret met alors tout en place. Tous ceux qu’il associe a son entreprise, il les choisit ou choisit de les retenir. Et tous respectent l’homme, sont charmés par lui, quand ils ne restent pas pour lui, bien souvent. Car il a une vision. Il respecte et a beaucoup d’égards pour le haut niveau, connait la valeur de l’enseignement. Et il donne beaucoup de lui-même pour réaliser ses objectifs. Bougon parfois, il est tempétueux aussi comme lorsque la fédération prend des décisions difficiles à comprendre pour lui (la féminine par exemple). A la FFE, on nous le dit encore, on redoutait ses coups de fil, des colères, bien souvent fondées reconnaît-on.
Il a en quelque sorte choisi ses successeurs lorsqu’il a fallu pour lui espacer ses visites puis laisser la main, il y a une dizaine d’année. Aujourd’hui, son esprit demeure, et on se prend régulièrement à penser à lui, à se demander ce qu’il aurait fait à telle occasion. On est fier d’avoir une équipe de haut niveau, fier du développement de notre école d’Echecs, fier du côté durable du club. S’il en était autrement on aurait le sentiment de gâcher le travail qu’il a réalisé.
Christophe Imbert