Le nom de Gonfreville est honoré depuis octobre, comme l’est celui d’Avoine où a eu lieu une autre fameuse victoire, il y a quelques temps.
Un mois plus tard, le moment est venu d’y revenir
Le Destin s’est-il trompé la 1ère fois ? Regrette-il son caprice qui nous avait vu vaincre? Cela retomberait-il sur le club entier? Les forfaits pour ces deux rondes de novembre sont nombreux, motivés. La N1 jouera sans féminine les deux jours et il manquera un joueur. Les mails et autres remèdes n’y peuvent rien.
Ce samedi midi, une Mercedes de VIP emporte finalement 7 joueurs en Seine-Maritime. Derrière les verres teintés, l’équipe médite. Certains inaginent des supplices raffinés pour les absents. Malgré les 140 km/h, le retard s’accroît et la grogne change de thème. Il est 16h10 lorsque nous arrivons. Le plus rapide est envoyé brandir la feuille de match. Quelques autres tortures cruelles sont imaginées pour l’arbitre au cas où il nous infligerait 15mn de pénalité. Il n’en est rien.
Notre calvaire peut commencer tranquillement
Nous rencontrons le Touquet. A l’autre table Gonfreville l’Orcher s’attaque à l’ogre Cappelle que nous rencontrons demain.
Le Touquet – Le Vésinet : 5-0
g Harmen JONKMAN 2423– Stephen JESSEL 2306 : 0,5
m Matthias ROEDER 2414 – Julien LAURENT 2316 : 0,5
f Thomas THERKILDSEN 2283 – f Pascal DESLANDES 2269 : 1-0
Christian KIEFFER 2139 – Philippe GLOD 2159 : 0,5
Wilfried DEHESDIN 2128 – Christophe IMBERT 2094 : 1-0
Frederic FLAMENT 2094 – Etienne IMBERT 1984 : 1-0
DE BONNIERES Philippe 1990 – Christophe DELALANDE 1650 : 1-0
Helene L’HUILLIER 1931 : 1-0
Stephen rencontre Jonkman dans une française d’avance. Avec les noirs il prête le flanc à une attaque sur son roi tout en construisant son avantage à l’aile dame. Comme d’habitude il lui reste 2 mn dès le 17 ème coup. Le titré doit jouer son va-tout sur le roi adverse pour contrarier le jeu tout à l’économie de Stephen. Des pièces s’échangent mais il reste les dames ce qui suffit à garantir la nulle aux blancs.
Julien prend un petit avantage contre Roeder dans un gambit dame. Contre les titrés, les avantages sont petits parce que le talent de ces gens est de s’attacher à les amenuiser dès qu’ils apparaissent. Il faut les battre deux fois. Bonne nulle de Julien qui peaufine son expérience.
Pascal rencontre Thomas Therkildsen. Thomas, l’ancien du Vésinet, a une carrière nettement plus longue maintenant au Touquet qu’il ne l’a eue chez nous. Il connaît bien Pascal. Les blancs accumulent de la puissance dans cette française. Une action combinée sur les cases blanches et le centre se prépare. Pascal est en fond de cours avec les noirs. Le coup g4 semble décisif. Pascal pare tant bien que mal, échange. Mais avec des pièces plus rares quand le centre blanc s’ébranle, il emporte tout. Victoire blanche sans bavure.
Philippe rencontre le dangereux joueur Kieffer. Ce dernier, dans la mémoire collective du club, reste le joueur au modeste classement qui a vaincu Laurent Large un jour, du côté de Lille. A l’instar de Burger le rugbyman, Christian Kieffer semble affectionner les positions où l’on peut prendre des coups. Philippe ne doit pas faire d’erreur. Il en commet une et est bien heureux de contenir les blancs par la suite. Nulle.
Dans une Est-Idienne Christophe lutte contre une 4 pions. La partie ne va pas arranger ses statisiques dans cette ouverture. Pourtant, dans la variante Fg5 les blancs n’échangent pas les dames et les noirs sont bien, puis mal. Une pirouette en finale leur donne un sursis mais une gaffe ne permet pas de voir si la nulle était au bout du chemin.
Etienne prend son temps avec les blancs. Mais il en consomme beaucoup car la position avec fianchettos et grands roques n’est pas habituelle. Au moment le plus grave de la crise de temps du joueur du Vésinet l’ adversaire sacrifie. C’est correct et les blancs ne peuvent trouver les bonnes réponses.
Christophe D fait mieux que se défendre. C’est lui qui domine, qui donne le tempo dans cette moderne. Le temps passe. Les bons coups stratégiques ne sont pas suivis par la petite dose de tactique qui parachèverait l’affaire. La finale d’abord favorable n’est pas ajustée convenablement et Christophe finit même par perdre. Dommage.
Le deuxième match tourne en faveur de Gonfeville après une défaite surprise de Chabanon.
Capelle – Le Vésinet : 5-0
g WINANTS Luc 2544 – Julien LAURENT 2316 : 0,5
g CHABANON Jean-Luc 2484 0 – Stephen JESSEL 2309 : 1-0
m CARLIER Bruno 2371- f Pascal DESLANDES 2269 : 0.5
Alexandre PLATEL 2239 – Philippe GLOD 2159 : 1-0
f JOSSIEN Arnaud 2321 – Christophe IMBERT 2094 : 0-1
JOSSIEN Remy 2258 – Etienne IMBERT 1984 : 1-0
Bruno MARCHYLLIE 2128- Christophe DELALANDE 1650 : 1-0
DUROT Edwige 1710 : 1-F
Julien avec les blancs dans une Benoni inversée profite des tempos d’avance pour avoir une partie facile. Le Grand-maître est contraint de s’affaiblir par le coup f5 en contrepartie duquel le cavalier en f2 de julien va être passif pour un moment. Le titré voit l’aile dame s’ouvrir sans trop de crainte, confiant dans sa position. Elle est solide malgré les apparences, le grand-maître le sait. Les blancs vont essayer beaucoup de choses mais à chaque fois les noirs trouvent la réponse qui est parfois unique. A la fin, ce sont seuls les noirs qui pourraient avoir des chances mais il faudrait une erreur de l’adversaire. La nulle est conclue
Stephen a les noirs dans un gambit dame. Le grand-maître peut regretter un ou deux coups car Stephen égalise, et même, probablement, prend un petit avantage. A nouveau le temps s’égraine, trop vite cette fois et Stephen, peut-être fatigué, n’est plus aussi vigilant. Il lui reste deux secondes pour jouer quand il se rend compte de l’urgence. Il tombe. Il était pourtant en route pour une nulle assez aisée semble-t-il.
Pascal avec les blancs développe son jeu naturel et puissant. Les noirs plient un peu, s’affaiblissent et puis se reprennent. La faiblesse en e6 disparaît et ils s’installent dans une position sans risque grâce à la présence d’un fou contre un cavalier alors que les adversaires ont chacun un tour active. Après l’échange de la pièce mineure c’est Pascal qui a un très léger avantage. C’est insuffisant pour gagner selon Pascal qui accepte la nulle.
Philippe prend le pion de l’Ecossaise. Après, il pourrait considérer avoir l’avantage s’il avait 10 ans pour analyser. Mais le temps presse déjà. Conscient de la présence de l’arbitre qui surveille sa notation il gribouille des choses sur sa feuille de match. Car il a d’autres soucis et pas de temps pour s’organiser. En finale de tour, il a cavalier contre fou. Le jeune adversaire pressionne, préssentant la victoire, surfant sur la fébrilité de Philippe. Quand il perd un pion ce dernier nourrit encore l’espoir de garder le dernier sur lequel l’adversaire devra sacrifier sa tour. Mais ce plan est à la merci du moindre incident de parcours …qui arrive. Philippe perd.
L’ adversaire de Christophe joue une Pirc et perd quelques temps. Cela est mis à profit par le joueur du Vésinet pour l’empêcher de roquer. Les cases blanches vont augmenter les risques pour les noirs, avec leur roi resté au centre et un Fc8 qui ne bougera jamais. Les blancs ne perdent pas l’avantage et les noirs ne se libèrent pas. Unique victoire d’un joueur du Vésinet dans ce match.
Le match Imbert-Jossien continue par Etienne qui joue contre Rémy. Avec les noirs dans une Caro-Kan d’échange en f6, Etienne n’a pas de difficulté particulière. Il choisit de donner une pièce pour 3 pions dont un devra être surveillé de très près. Mais ces pions liés vont être désunis par un bon coup adverse et à partir de là l’avantage va échoir aux blancs. Ceux-cil’emportent.
Encore sous le coup de sa courte défaite d’hier analysée en détail à l’hôtel Christophe D. avec les blancs est contré sèchement dès l’ouverture. Le Ff5 des noirs dont l’action n’est pas être contrariée par les blancs se révèle décisif. Courte partie, très décevante pour le joueur du Vésinet.
Deux scores sans appel : 5-0.
A chacun de ces matchs, l’absence de féminine a été sanctionné par la défaite, évidemment, mais aussi par le score de –1 pour le Vésinet.