Nous devions affronter une forte équipe de Franconville et après nos deux premières défaites, il fallait commencer à engranger des points.
Mais plusieurs absences me faisaient craindre une ou deux forfaits dans la semaine.
Heureusement, les jeunes de l’école d’Echecs du Vésinet allaient nous permettre d’être au complet.
Robert ayant fait appel à Robin et moi-même à Marc-Antoine nous étions finalement 9 pour 8 échiquiers. Je décidais donc de ne pas jouer et donc de me consacrer pleinement à mon rôle de capitaine.
Comme en plus Philippe se proposait d’arbitrer le match, les parties pouvaient démarrer dans d’excellentes conditions.
Au deuxième échiquier, Bertrand avec les Noirs se croit dans une Est-Indienne mais son adversaire n’a pas joué c4, et en fait c’est d’une Pirc qu’il s’agit. Cette ouverture n’est pas au répertoire de notre vésigondin,
mais son adversaire la maîtrise : il envoie une avalanche de pions sur le Roi noir dans une parties à roques opposés où Bertrand a du retard dans l’attaque.
Puis les pièces blanches convergent vers le monarque noir pour venir l’achever assez rapidement 1-0 pour nos adversaires.
Aux derniers échiquiers la jeune garde vésigondine fait tout pour tenir le choc. L’entame de Robin est bonne et Marc-Antoine malgré un pion de retard fait tout pour activer ses pièces et revenir dans la partie.
Mais Robin perd la qualité et bientôt la partie, Marc-Antoine lutte jusqu’au bout mais doit s’incliner. 3-0 et bientôt 4-0 car Robert qui semblait pourtant bien parti dans un début original
où son fou c5 chassé par le coup b4 vient se replier en d6 bloquant son pion d, mais participant à une intense lutte au centre. Il me semble que Robert gagne ensuite la qualité mais je n’assiste pas à la fin de partie
qui voit la défaite de Robert.
Bertrand au premier échiquier a joué un Gambit, mais son adversaire semble bien préparé sur cette ligne.
Il colmate les brèches, force les échanges et au bout des transactions valorise son pion d’avance. 5-0 la messe est dite. Mais nos joueurs luttent de toutes leurs forces pour sauver l’honneur.
Dimby joue une partie magnifique au troisième échiquier : un début calme où il améliore tranquillement la position de ses pièces, puis il enclenche la vitesse supérieure en envoyant ses pions à l’attaque, en ouvrant la colonne g
et en y positionnant ses pièces lourdes. Mais cette attaque est risquée car son propre Roi est faible. Toutefois un peu moins faible que celui de son adversaire qui à force de se promener dans les courants d’air
se prend un échec en a4 par la Dame de Dimby.
Le pion a7 n’étant plus protégé Dimby le croque et s’assure une position gagnante : un pion a passé d’avance et un Roi moins faible. En prime il attaque la Tour b6 avec sa Dame. Son adversaire vient la protéger avec sa Dame en d4.
Ce coup renferme un piège diabolique : la Tour b6 peut venir donner un échec latéral en b3 (malgré le pion a2) car elle découvre ainsi la diagonale de la Dame. Il faut à tout prix parer cette éventualité ce que Dimby oublie.
Les échecs sont parfois un jeu cruel, mais Dimby n’aura pas démérité, au contraire !
Paul Lescot avec les Noirs défend bec et ongles une finale où son adversaire améliore tranquillement son avantage : je crois Paul sauvé par une menace de mat du couloir mais son adversaire la pare par le fort coup g4
qui est en même temps un coup d’attaque puisqu’il vient attaquer la structure de pions adverse en pemettant à sa Tour de faire parler sa puissance latérale.
Les finales de tours sont toute nulles sauf semble t-il la finale que Paul doit défendre où son adversaire a deux pions d’avance.
Mais lorsqu’on est gagnant l’attention se relâche c’est ce que Paul a dû se dire lorsqu’il était prêt à abandonner.
Et suite à des échanges il se retrouve avec un pion de retard mais plus de Tour et comme il s’agit d’un pion Tour et que le Roi de Paul a atteint la case défensive clé c’est trop tard pour le gain : demi-point miraculeux !
Bravo Paul pour cette tenacité !
L’autre Paul est notre vainqueur du jour qui sauve l’honneur. Sa partie avec les Blancs est un bon choix d’ouverture car c’est une ligne peu connue et pourtant redoutable.
Son adversaire ne l’avait pas rencontrée depuis 7 ans signe qu’elle est peu jouée ! Ce dernier doit consommer beaucoup de temps à la pendule. Paul aussi d’ailleurs, le rythme de cette partie est très lent.
Mais Paul malgré l’avantage d’espace ne concrétise pas il n’ose pas jouer un coup qui lui assurait un fort avantage. Il a même un pion de moins mais la position est tendue son adversaire
doit jouer des coups de défense précis face par exemple au clouage d’une pièce sur sa Dame.
Et le zeinot qui arrive pousse l’adversaire de Paul à craquer !
Sébastien Macé
6-1 résultat final, cette saison est difficile et nous devrons nous mobiliser en 2012 pour assurer le maintien !