A Paris, la pluie vient à bout des derniers névés, sales, cachés, criblés, qu’il y avait encore, ici-et-là.
Le Vito retrouve ses occupants. Ada nous voit toujours arriver avec plaisir. Pour leur être agréable, on s’enquiert des derniers petits bruits qui vont nous accompagner pendant le voyage. L’allume cigare ne marche toujours pas? Ca tombe bien nous n’en fumons toujours pas
Le GPS est là. L’infernal petit instrument nous fait passer par un abri anti atomique de 5 km de long qui commence à Chatou et passe sous le Mt Valérien. Comme les phoques sous la glace, nous écarquillons les yeux en sortant.
Le vent souffle, les éoliennes tournent, Christophe raconte ses histoires de club et Etienne dort
A tours, on construit le tramway. Les voies sont mixtes : bus, autos, vélos, piétons, avions. Dans le sens de la largeur aussi il faut faire attention: des gens et des vélos surgissent puissent disparaissent
Le club est dans une ancienne Ecole. Des portraits de champions et des photos célèbres garnissent un couloir ressemblant à celui qui nous faisait faire des cauchemars, petits, avec ses petits porte-manteaux.
Un petit coup d’oeil à Marshall et Alékhine qui s’évitent, chacun à un bout de la photo, et nous pénétrons dans la lumière. En plus du nôtre, 2 autres matchs sont programmés dans la salle ..
Le Vésinet – Tours
1B f RABEYRIN Jean-Jacques – 2238 WENZEL Johannes 2152 : 0 – 1
2N f DESLANDES Pascal 2279 – DUTREUIL Raphael 2088 : 1 – 0
3B f JESSEL Stephen 2293- HUBERT Raphael 2009 : 1 – 0
4N DIVIES Renaud 2120 – DUBE Dimitri 2052 : 0,5
5B LOGIE Marc 2032 – ARISTEGUI Michel 2062 : 1 – 0
6N IMBERT Christophe 2044 – RIOLAND Paul 1844 : 1 – 0
7B IMBERT Etienne 1922 – EL FAKKAK Radouan 1880 : 0,5
8N CHAUMONT Adeline 2007 – GREGOIRE Roxanne 1443 : 1 – 0
- Cette Française Tarrasch, de l’extérieur, ne donne pas l’impression que l’un ou l’autre ait obtenu l’avantage. Le temps qui passe donne son verdict comme le fait l’érosion pour départager deux rochers. L’un d’eux perd un pion. Il n’aurait pas fallu bouger, voire reculer, et attendre, mais celui du Vésinet se lève et attaque. Il perd.
Pascal joue une Saëmisch. Ce sont sans doute ses lectures des philosophes Grecs qui l’inspirent. Comme à chaque fois, sa façon de jouer respire la sincérité. Et moi alors semble dire l’adversaire? Lui aussi l’est mais c’est l’honnetété du patient sur lequel se penche le praticien qui a chaussé ses lunettes d’un air sévère. Le médecin finit à la longue par trouver quelque chose qui ne va pas et gagne.
On sacrifie dans la Réti de Stephen. 3 pions pour la pièce. Stephen en donne un 4ème pour achever son développement et pouvoir tester en grandeur nature le choix adverse. Il domine les cases noires. Toujours très anticipateur en défense, il voit des choses pour les noirs. Il prend son temps, place et déplace, replace les pièces et puis administre le coup qui termine la partie : Txf5.
Renaud avec les noirs dans une défense de Berlin souffre quelque peu. Les blancs envahissent l’aile Dame. Il ne faut pas se tromper en défense. L’avance blanche est stoppée. Plus tard c’est Renaud qui a reconquis les espaces et rentre dans sa finale favorite : Dame + pièce mineure + pion dangereux. Ce dernier approche de la promotion. Il reste au blancs la chance du perpétuel qu’ils saisissent, in extremis. Malgré le magnifique coup de pion trouvé à l’analyse qui pare cette ressource, c’est nulle
Marc avec les blancs dans un gambit Dame joue un début très actif qui est à l’origine de la désorientation des noirs. Ceux-ci vont envoyer leur dame à l’Est où elle va se faire poursuivre par des pions. Elle ne s’en tirera que par un affaiblissement fatal au centre et ce sera une défaite rapide
Christophe avec les noirs dans une Sicilienne avec Fxc6 et Dxd4 conduit ses troupes au désastre, pas trop vite, il faut le dire, par à-coups. Puis un miracle arrive qui inverse totalement les rôles. Christophe se déchaîne alors comme un chef d’orchestre qui a retrouvé brusquement la mémoire et la défaite blanche survient, très rapide.
Etienne a les blancs dans une Réti. Il acquiert un petit avantage après des échanges : une meilleure structure de pions, valorisable en finale. S’ensuit une longue phase comme celle des judokas qui veulent se saisir du kimono adverse tout en refusant qu’on se saisisse du leur. C’est le kimono de cases blanches. Prudemment, les blancs prennent la nulle lorsqu’il apparaît que les perspectives noires s’élargissent.
Adeline met du temps à percer dans sa Caro Kan classique. La jeune adversaire défend sans se fatiguer. C’est à l’aile roi que ça se joue et où la pression augmente. La joueuse du Vésient met du temps pour préparer la rupture qui, quand elle arrive, est décisive
Victoire 5-1
Une défaite trop sévère pour une équipe où siégeaient beaucoup de jeunes. Des jeunes à qui l’avenir est promis. Avec Gaborit dans l’équipe de Tours, comme on le pensait, les choses auraient sans doute été très compliquées pour le Vésinet. C’est à un tel match que l’équipe des Yvelines s’était préparée et sans doute une des explications de la concentration des joueurs
Le campagnol s’est redressé sur ses pattes de derrière. L’oeil est vif. Il se demande où il est. On le lui dit : une grotte au Pays du Père Noël. Il est un peu surpris. Il réclame des explication qu’on lui donne. Il reste un moment silencieux puis distribue ses ordres : le 1er : une victoire lors du prochain match puis le deuxième : le travail à partir de maintenant . On se regarde, effrayés. Le 3ème est plus curieux: suppression de la Nouvelle Star. Tout le monde se tourne vers Christophe, le Capitaine