Interclubs N3 – Le Vésinet St Quentin-en-Yvelines : 5-2

Match le Vésinet – Saint Quentin

Le Vésinet pour la première fois de la saison joue dans ses murs. Une amélioration théorique qui arrive dès la cinquième ronde, et qui n’est pas pour déplaire aux différentes autos, disponibilités dominicales et autres « flemmes » d’aller en Normandie sous la pluie pour une journée jouer en nationale 3.

Nous recevons une équipe particulière. En N3, ils ont deux titrés au 1 et au 2. Lupu et Verat, respectivement GM et MF. Derrière ça dégringole un peu. Néanmoins, tout le monde sait que deux volées prestes devant et le moral de toute l’écurie peut s’effondrer derrière. Il s’agissait d’être vigilants pour le moins, voire un peu rusés…
Rusé comme un Liou
Pierre a proposé jeudi l’idée suivante: Rémy absent, il était question que Philippe et Paul jouent au 1 et au 2. Dans l’éventualité ou Saint-Quentin serait « à bloc », l’objectif serait de faire au moins mal, avec quand même des chances de faire 0. Pierre pose le problème de la manière suivante: « Glod Lupu; Saglier Verat, au mieux ça fait 0.5; seulement, moi je suis capable de pas gagner au 3 »; il propose le renversement suivant « Moi je veux bien me sacrifier au 2, et toi Paul tu bousilles le 3 ». C’était une fameuse occasion de jouer un titré, mais équipe oblige, nous voilà adoptant ce schéma rendu possible par la règle des 100 points.
Cette précaution s’avéra être un fameux calcul. Sur le match des compos, Pierre a mieux calculé que Verat. En effet, Verat s’était mis au 1 et Lupu au 2, pensant vraisemblablement jouer Rémy au 1 et Philippe au 2. Un détail qui aura toute son importance…
Au 1, Philippe « le mur Bourguignon » contre Verat avec les blancs. Quand il s’agit de se rappeler des parties de Tal au 7 ème coup, c’est le signe que quelque chose ne saurait tarder à se passer étrangement. Philippe sort de cette ouverture un peu mieux, puis même beaucoup mieux. En zeitnot, il trouve une pointe Te6! qui gagne 2 pièces et un pion pour la tour. La finale tour-fou-cavalier-3pions/ tours-3 pions s’annonçait mal pour le titré. Tout ça se produit à un moment ou le match est plié. Philippe prend la nulle, dans une partie crânement menée.
Au 2, Pierre contre Lupu. Une espèce d’est indienne avec c5 s’enclenche. Pierre peine à faire jouer ses pièces face au GM qui en a sûrement vu d’autres. Tout doucement, une crête de pions se dessine à l’aile dame chez les blancs, qui vient accabler le matériel un peu acculé des noirs. Gain relativement aisé pour Montigny.
Au 3, Paul contre Appavou avec les blancs. « Faut se méfier d’Appavou », disent-ils. e4 c6 Cc3 d5 Cf3, une bonne vieille variante has-been contre la caro-kann, qui d’ordinaire est aussi peu « inquiétante » que la caro-kann elle-même. C’était sans compter sur une possibilité de sacrifier 2 pièces sur le roque noir. Gain en 18 coups.
Au 4, Marc contre un 1860. Il y a toujours une dimension assez épique dans les parties de Marc. Toujours plein de pièces partout. Des commerçants à gauche à droite sur la place publique, menant tous leur petite affaire. Le pion e5 de Marc fait un peu office d’Assurancetourix baillonné au milieu de l’échiquier. Autour, tout le monde s’agite. Une tactique pas vue aurait donné à Marc un gain en 1. Il tombe malheureusement dans cette partie compliquée à comprendre de l’extérieur.
Au 5, Florian avec les blancs contre Fayolle dans une est-indienne. Personne ne cherche beaucoup, personne ne trouve grand’chose non plus. On entre en finale dame fous v. dame fous+6 pions qui se font face. En théorie, c’est sec, et la nulle se profile. Seulement, Florian qui rate une petite combinaison « à la Capablanca » au 25 ème se voit offrir une seconde chance 1 coup plus tard. Il la saisit, gagne la pièce, et gagne à mat-1.
Au 6, Pascal. La partie pourrait s’appeler « de l’intérêt d’être bon en blitz ». A l’issue d’une espèce de Réti son adversaire est incontestablement mieux. Néanmoins, beaucoup de pièces, qui au contraire du village gaulois font plus office de la petite bande de loubards cherchant un larçin à commettre. La proie repérée, le fou ouvre le bal contre le petit roque affaibli. Pan. Les pompiers sont arrivés trop tard.
Au 7, Hervé. Une drôle de sicilienne ou son adversaire, ne sachant pas s’il préférait les siciliennes avec e6 ou avec e5, joue l’un puis l’autre à 3 coups d’intervalle. En découle un coma léger duquel il sort, mais sans doute incertain sur la nature de sa résurrection, passe même à côté d’un gain dans une finale tour+dame v. tour+dame. Un perpétuel raté plus loin, et Hervé gagne. Belle opération nerveusement, car l’avantage a changé pas mal de fois de mains.
Au 8, Chin, « Mike Tyson » comme dirait Philippe, qui cogne. Une Alekhine pour son adversaire qui ne roque jamais, perd ses pions l’un après l’autre et termine sa folle course en g4 ou par là. 3/3 pour lui jusqu’ici.

Bilan 5 2, et un quasi-maintien à 4 rondes de la fin!

Paul

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