Échiquier du Vésinet

Bonjour à tous,

Je poursuis mon stage de fin d’études près de Montélimar qui se déroule bien.

Mais quitter – temporairement – son club favori ne signifie pas quitter les échecs pour autant ! Je garde contact avec les échecs et j’ai participé au tournoi d’échecs en parties rapides de Montélimar, ou avec une performance correcte (5/7) j’ai pu remporter un petit prix.

Ce message est aussi pour vous dire que mon club me manque un peu (mais que faire le samedi après-midi quand on est perdu dans la Drôme ?) 🙂

Je rentre ce week-end au Vésinet et je passerais voir Jean-Pierre et ferais un petit passage au Club.

Salutations et à ce week-end. Marc

Hier soir s’est déroulée ma dernière partie du tournoi interne où mon adversaire m’a donné du fil à retordre. Je savais que la tâche serait ardue tant mon unique vainqueur dans ce tournoi avait eu du mal par le passé dans leur rencontre commune : il me fallait prendre l’initiative sous peine de m’écrouler et heureusement car sans cela, je n’aurais pas pu me remettre d’une bourde que j’ai commise en milieu de partie. La partie fut intense et d’excellente facture mais si j’ai fini par gagner, j’aurais pu tout aussi bien perdre sans n’avoir rien à en redire tant mon adversaire s’est montré entreprenant et agressif « sur l’échiquier » s’entend. Belle partie donc qui tourne à mon avantage mais qui ne m’assure que la 2ème place à un 1/2 point au classement derrière l’inimitable et multiple vainqueur de ce tournoi interne « élite » Christophe IMBERT !!! Car il a en effet battu tous les joueurs y compris moi-même à l’exception d’un adversaire à qui il a du céder un 1/2 point. Dommage mais dans la jungle, c’est la loi du plus fort qui prime et elle est sans « contest » ! Bravo MISTER…

Des parties restent à jouer mais la messe est dite pour les 1ères places.

Quant au tournoi « Espoirs », Patrice NEYRET nous fait le plaisir de nous montrer sa dernière partie, qui peut-être lui assurera le titre de Champion à lui aussi. N’ayant pas tous les résultats, nous ne nous avancerons pas plus dans les spéculations mais les faits sont là, il semble tenir la corde !!! Alors cliquez sur le titre pour y découvrir sa partie face à un joueur en forme actuellement, Nicolay LVOV. La partie s’est terminée sur une partie nulle car Nikolay n’avait que 4 minutes contre 13 pour Patrice et il a préféré arrêter pour ne pas tomber.

Vexé du camouflet d’il y a 15 jours les mousquetaires s’en sont pris à MLF.

Cette partie avait un air de déjà vu puisque nous les avions joués précédemment en établissant un match nul.

Philippe Benezeth l’homme qui ne perdit qu’une fois est le premier à terminer dans une partie à la position nulle. A ce moment, mon adversaire se noie dans mon ouverture vaseuse, Francois tient une position égale et dans les même temps que son adversaire : c’est à dire avec beaucoup de retard et Philippe Clere aligne deux tours sur une colonne centrale. Mon requin – en fait j’ai changé mon roi contre un requin en plastoc que je trouve plus joli qu’une pièce en bois. Les arbitres ont longuement délibéré mais finalement, n’arrivant pas à trouver l’article qui m’interdisait de jouer avec un requin en plastique ont dû se plier à mon exigence. Bref, mon requin est au centre du bassin et tient en respect, à l’aide d’un baracouda, une paire de poissons torpilles. Coup de théâtre simultané : Philippe obtient une position très avantageuse,et Francois perd la qualité devant mes yeux. Il ne lui reste que quelques minutes et son adversaire en dispose du triple! Sur mon échiquier c’est vague, mais désireux de faire plus confiance a mon instinct qu’à mes capacités de calcul, je pars à la pêche au gros en pleine tempête… C’est à ce moment que Philippe Clere, grand émule de Morphy, capture la reine opposée et fonce dans une finale gagnante. En bon capitaine, je consulte la météo, fais le point au compas et donne la barre à Philippe Benezeth.

Pourquoi ? Parce que je ne veux pas être juge et parti. Il comprend, et me prodiguera soutient et libération pour la suite de la partie,

Merci Philippe, notre victoire nous appartient, nos victoires nous appartiennent, et je te dois sans doute un peu de la mienne ! Car le gros a mordu. Il a ferré, et elle tire fort la bête, elle frétille, s’agite, se contorsionne, se débat, guète une erreur!

Il sera dit dans ce club que François joue mieux en partie rapide qu’en partie longue! en quelques minutes, il domine la position avec deux pions à promotion et gagne devant mes yeux après 70 coups dont 15 joués en 1h30. J’exagère à peine. Francois accroche ainsi une vraie victoire à son tableau de chasse du Vesinet.

Bravo c’était ce jour la qu’il fallait gagner! Deux victoires, je suis plus à l’aise, et remonte quelques minutes plus tard sur l’échiquier un ennnnnnnnnorme poisson d’avril !

3-0 cela vaudrait il une N5?

Xavier Mousquetaire vésigondin de la mansarde des anciens combattants, pêcheur à l’occasion.

enfin presque… car une défaite reste une défaite mais que pouvais t-on espérer alors qu’un résultat quelqu’il soit ne promettait rien d’autre qu’un agréable dimanche ensoleillé !!! Défaits logiquement mais 2 à 1 seulement alors que nous rendions pas moins de 100 points par échiquier dans l’ensemble… pas mal non ?

Soit 5 parties nulles et aucune de salons !!!

Un bravo encore à nos valeureux combattants des autres rondes dont notamment Franconville (souvenez-vous de mes posts précédents) car ils se sont bien sauvé in-extremis en sacrifiant sur l’autel leur adversaire du jour et les condamnant à participer à la N5 l’an prochain… car ô surprise, ceux à qui étaient promis cette destinée ont incroyablement fait nul contre Gif sur Yvette et par conséquent ont sauvé leur saison aussi en faisant de mes prévisions de vastes errements !!! Profitons aussi pour féliciter l’équipe fanion de Franconville qui au bénéfice de 2 dernières victoires se qualifie haut la main pour la N2 et rencontrera peut-être l’an prochain notre équipe fanion ! et cela je l’avais bien prédis, si si si !

Merci aussi à tous les participants de la N4 cette saison au Vésinet qui auront connus de belles galères et de beaux parcours pour certains mais qui n’auront jamais baissé les bras !!!

Si Le Vésinet ne peut plus descendre; notre club va jouer un rôle devant en jouant Bordeaux, le Dauphin. En tête, avec 25 points, ils sont ex-aequo avec le Chess XV. Tours (23 pts) attend la faute. Le nouveau règlement prévoit deux montées.

Notre équipe est constituée de Y.Radulov, P. Deslandes , E. Bogdanov , L.Large , C. Imbert, P. Glod, L. Castaignet et G. Krasnovsy. Cette composition prouve la richesse de notre effectif car malgré les absences de S. Jessel et R. Krivokapic, avoir un plus de 2100 au 7ème échiquier, ne se trouve que parmi les grands. C’est ce qui assure la pérennité de notre présence en N2.

Le match contre Bordeaux va le prouver. La 1ère particularité des Aquitains c’est que le dernier échiquier d’un jour peut se retrouver au 1er le lendemain dans le respect de la règle des 103 pts. Ils ne s’en sont d’ailleurs pas privés. Difficle de se préparer dans ces conditions. La 2ème, c’est que seulement 9 joueurs ont participé à tous les matchs. Nous par exemple en avons « consommé » 13.

C’est donc une équipe soudée, habituée à la victoire, qui nous fait face ce samedi dans le quartier Guetteloup du Mans. Rapidement on constate qu’on est dans de bonnes dispositions même si Yvan au 1 avec les blancs fait nul contre un 2270 ayant toujours un souci de réglage dans la finition et qu’Emil au 2 contre un 2222 ne fait rien de sa position prometteuse et finit par perdre à l’issue d’une partie marathon. Au 3, Laurent Large dans un Blackmar-Diemer prend à la gorge dès le début son adversaire 2175 qui n’avait perdu qu’une fois depuis le début et ne lâchera plus. Pascal au 4 voyant la tournure que prendra le match n’utilise pas le turbo qui couvait et répète la position…à la grande joie de son adversaire (2174). Christophe et son 2169 conviennent de la nulle après un Dragon accéléré, long et animé. Philippe avec un pion glané dans une écossaise ne peut échapper à une répétition de coups mais son adversaire (2177), tancé par son capitaine, continue et perd. Belle prestation de Philippe à l’aise dans les pseudos complications qui suivront. Laurent Castaignet surclasse un 2051 qui n’avait perdu qu’une fois aussi. Galina ne peut rien contre la sculpturale jeune joueuse de Bordeaux (1730).

Victoire 3-2

Chess XV et Tours gagnent. Tours se rapproche de Bordeaux : 26-25. Dans les mal-classés seul JEEN gagne contre Agneaux qui devient relégable à leur place au titre du départage qui donne le gain au vainqueur du match
qui s’est joué entre les équipe à départager.

Le lendemain nous retombons dans un travers qui ne nous a jamais vraiment quitté cette saison : perdre en étant favori. Sautron a utilisé 16 joueurs pour les 9 premiers matchs. Leur dernier échiquier est un 1950 régulièrement. Devant, ils ont un MI Vietnamien, Pham, 2480. Yvan avec les noirs perd contre lui malgré une résistance insensée et une finale de pion qui échoue à un temps près. Au 2, Emil avec les blancs, imbattable dans son système avec g3-Fg2 et ses manoeuvres lentes de pions au centre, fait nulle. Au 3 L. Large perd avec les noirs face à un adversaire (2216) prudent, voire fébrile. Coup de frein sur la route des 2300 pour notre joueur. Pascal avec les blancs passe beaucoup de temps à vérifier la construction de l’ouverture, à l’affût de l’imprécision. Récompense de sa concentration, une simple inversion va se transformer en désordre dans le placement de pièces de son adversaire (2155) puis en désavantage durable. Il n’y a pas eu de partie pour Pascal, logique et précis comme à son habitude dont les qualités préfigurent celles du pro. Christophe, loin du pro, tout le temps debout, oublie de conclure par le gain de la dame dans une séquence de coups interdite en principe pour son adversaire (1990) et la partie se termine in-extremis par la nulle en finale de dame. Philippe démolit dès l’ouverture la position des noirs (2072) au prix d’un pion mais ne peut trouver le « faites-vous la main – 2 étoiles » d’EE et fait nulle. Laurent C. gagne sans coup férir un jeune adversaire courageux (1947) et Galina après avoir mené toute la partie contre une 1610 perd tout en finale.

Défaite 3-2!

Sautron pour autant ne se sauve pas car JEEN gagne et s’extirpe de la zone des 4 derniers. Bordeaux fait nulle contre Rueil et termine à un point de Tours qui se qualifie donc (en cas de nulle c’est Bordeaux qui montait ayant gagné contre Tours dans leur match de la ronde 4) derrière le Chess XV et ses titrés. Nous sommes 5ème, passés sur le fil par Gif.

Dimanche, Le Vésinet 3 était opposé à Franconville 2 qui se battait pour sa survie au sein de la N4. Profitons-en pour féliciter leur équipe fanion qui après 7 rondes est preque en N2 car une seule victoire leur est nécessaire contre 2 équipes plus faibles et qui sera probablement l’an prochain en N2… peut- être face à notre équipe fanion, d’ailleurs !!!

Notre opposition de ce week-end n’est ni plus ni moins que l’équipe dont j’ai été le Capitaine durant 2 ans, dont la dernière année en N3. Certains s’en souviennent forcément encore chez nous car durant notre opposition de l’époque, j’avais grappillé 1 point entier au Vésinet mais j’y avais aussi reçu leurs félicitations pour avoir battu un M.I. Mais laissons de côté ces bons souvenirs pour en revenir au sujet qui nous intéresse tous beaucoup plus.

Globalement, Le Vésinet était favori bien qu’amoindri pour cette ronde, au moral et sans être en grande réussite permanente, au moins les résultats ne nous étaient pas systématiquement défavorables contrairement à nos invités de marque. Sur le papier, c’était l’inverse mais la pression était de l’autre côté… et c’est bien dommage finalement. De belles surprises notamment par Philippe qui bat un joueur bien mieux classé et Damien qui annule et obtient un bon résultat. Il y eut aussi de moins bonnes surprises avec 2 défaites pourtant logiques en terme d’opposition. Heureusement 2 victoires logiques suivirent nous laissant dans le match avec beaucoup d’espoir au vu des autres parties en cours.

Nous voici donc face à 2 parties complètement écrasantes de domination au résultat inéluctable. La mienne et celle du Capitaine.

J’ai archi dominé le jeu en contraignant mon adversaire à une défense qui se révèlera au final héroïque, pour ne pas réussir à tirer le jus jusqu’à la lie. J’y reviendrais donc demain au cours d’une analyse qui démontrera mes dires de façon aussi simple qu’efficace. Des regrets donc pour une nulle qui met la pression sur les épaules de notre Capitaine, en belle situation, donc sans risque !

La toute dernière partie commence à s’éterniser et nous tiendra en haleine jusqu’à la toute fin, zeitnot réciproque au final. La maîtrise et le jeu fut fait par notre poulain de bout en bout (enfin presque) dans sa défense fétiche… la Française. Seulement face à lui, un adversaire connaissant parfaitement les rouages de cette ouverture. Force est de croire que le jeu fourni par les Blancs était trop simple de lecture puisque dans l’ouverture les Noirs empochèrent facilement un pion pour ne plus le lâcher et ce sans aucune compensation pour les Blancs. En toute fin de partie, avec un pion Noirs protégé en a3, une menace permanente sur le pion d4, un Roi Blancs dépourvu de protection naturelle et d’autres menaces à venir, la messe était bientôt dite ! C’est alors que le Franconvillois se déchaîna et sorti le grand jeu profitant de son avance au temps pour prendre des risques. Notons avant d’aller plus loin qu’Olivier joua Da5 ce qui ne permit pas de faire réfléchir l’adversaire. C’est plus facile à voir de l’extérieur mais Tc3 gagnait immédiatement car les menaces devenaient trop fortes : Ff3+ immédiatement provoquant un échange Tour/Fou Noirs contre Dame Blanche et promotion certaine du pion a à venir. Sinon s’ensuivait la perte de d4 avec d’autres pertes très proches voire un réseau de mat inéluctable. Cela aurait obliger le belligérant à céder. Mais « n’est pas Président qui veut » !!! C’est ainsi que cette rengaine revenait souvent à l’époque quand la démotivation à poursuivre son mandat se pointait. Et après mon départ, je peux constater que c’est toujours aussi vrai. Il est venu, il a vu et il a vaincu…. Au temps !

C’est ainsi que leur Président a sauvé leur équipe d’une descente en N5. Car même un résultat défavorable lors de la prochaine ronde ne pourra pas les faire descendre car les autres menacés directs joueront Gif sur Yvette dont même un résultat nul ne pourra être réalisé… Ils sont trop forts et nous connaissons donc les futurs malheureux. Chapeau bas Franconville.

Résultat non satisfaisant au vu de la configuration initiale et des positions acquises devant l’échiquier. Nous avions l’opportunité de monter sur le podium à égalité de points avec Gif sur Yvette justement.

Nous récupérons notre GMI, le légendaire Radulov, pour la fin de la compétition. Mais pour ce déplacement dans la capitale bretonne nous n’aurons ni Pascal Deslandes, ni Laurent Large, ni Adeline Chaumont. C’est génant et pourtant cela va nous permettre d’aguerrir à la compétition de haut niveau, un autre jeune, Paul Saglier. Celui-là, dans deux ans, il vaudra mieux l’avoir dans son équipe qu’en face.

Stehen Jessel, Christophe Imbert, Philippe Glod, Emil Bogdanov, Ratko Krivokapic sont du voyage. La féminine est Galina Krasnovsky en l’absence d’Adeline et de Maud Millet, le joyau de la N3.

Le contexte sportif est simple, il nous faut une victoire dans les 4 dernières rondes pour être maintenu en N2. Nos rencontrons Rennes, un peu à la peine et Le Mans, bon dernier. Devant, le Chess XV avec Murey, Abergel, Lupu et Luce sont décidés à donner le coup de rein nécessaire pour passer ces diables de Bordelais qui bloquent la circulation. Tours va essayer d’en profiter pour se rapprocher. Le cercle Paul Bert de Rennes c’est l’attaque Max Lange. Il faut connaître. Il y a des méandres et des points de passages obligés. Tout le groupe Ouest joue là. Les joueurs des différents matchs se croisent. On reconnaît des têtes dans des couloirs (ma t’il battu ou ai-je gagné contre lui). L’organisation est parfaite.

On joue Rennes le samedi. Ils ont 5 joueurs au dessous de 2100. On se frotte les mains in petto.

Radulov avec les blancs dans une variante Smyslov de l’Espagnole redresse une ouverture passable en milieu de partie favorable mais choisit de poursuivre tactiquement plutôt que par une finale. Son adversaire, l’excellent Monroy (2408) qui gagnera le lendemain contre Shirazi, est à la hauteur et obtient la nulle. Stephen perd contre un 2218 une française comme celle qu’il avait gagnée contre Tours. Gain d’Emil contre un 2139. Perte de Ratko, hors de forme, contre un 2012 : dans une kalashnikov, sa main n’a pas pu jouer le coup gagnant sur ordre de son cerveau. Philippe avec les noirs survit de justesse à un gambit Ecossais breton contre un 2058. Christophe perd contre un 2012 dans une finale de Winaver où sa tour une d’avance est impuissante face à la cocotte de rugby adverse qui avance à l’aile dame. Radulov montrera, sinon le contraire du moins le chemin de la nulle. Paul perd contre Clara Le Bail, une jeune championne de France. Il loupe le gain tout à la fin alors qu’il ne leur reste en tout et pour tout que les 30 secondes ajoutées à chaque coup par la cadence Fischer puis abandonne croyant perdre une pièce. Galina résiste bravement contre un 2000.

Défaite 5-1. Les bretons plus menacés que nous entament leur sauvetage.

Le lendemain c’est Le Mans. Il faut gagner nom d’une pipe! Stephen joue au 1 contre le MF Blot, 2329, avec les blancs. Il doit vaincre s’il veut rester dans la course pour la norme de MI, mais une fois encore et fait nulle. Après Capelle, il sature peut-être un peu. La nulle d’Yvan au deux contre un 2279 est le signe du manque de compétition de notre GMI qui ne joue plus qu’avec nous. Au 3, Emil fait nulle sur ordre alors qu’il va gagner contre son 2124. Ratko de méchante humeur ne fait que nulle contre un 1982. Philippe domine sans problème un 2017et gagne en méprisant souverainement l’ordre de faire nulle. On ne lui en veut pas, c’était sans risque et bon pour le départage. Christophe n’a pas de soucis dans une variante sans nom avec les noirs contre un 2063. Paul
avec les blancs contre un 1909, sombre un peu au début dans sa Sicilienne puis après avoir mangé retrouve son sens stratégique pour égaliser en milieu de partie. Ensuite il transite dans une finale qu’il maîtrise jusqu’au bout Enfin, Galina, très concentrée presqu’en apnée, n’a pas de réussite et succombe au temps contre une 1460.

Victoire 3-1.

Le temps des calculs est arrivé. Les 4 derniers ne peuvent nous rejoindre. En fin presque! Seules, deux victoire de Guingamp 8-0 dans les dernières rondes avec dans le même temps deux défaites 8-0 de notre équipe pourrait les faire passer devant. C’est d’autant plus hypothétique qu’ils doivent rencontrer le Chess XV! Cette équipe est en tête avec Bordeaux. Tours est 3eme Nous sommes derrière avec GIF, un peu décrochés. Ensuite c’est l’hallali. Rennes, Rueil (qui a perdu aussi contre Rennes le dimanche) et Agneaux devront se battre jusqu’au bout pour rester devant la meute des 4 relégués actuellement. Nous pourrons jouer les arbitres pour la victoire finale
car nous avons Bordeaux à jouer. Pas d’autre match crucial en tête.

Au retour dans le TGV, d’un côté cours de gestion d’un club par M. Glod et de l’autre blitz entre les jeunes talents que sont Paul et Stephen et Yvan Radulov le GMI que même Karpov n’a pas réussi à battre dans les
deux parties qui furent jouées entre eux. Mal de crâne des deux côtés.

Métaphore cycliste

L’amateur de vélo que je suis ne peut s’empêcher un instant de comparer notre championnat interne à un tour de France, particulièrement long, difficile et exigeant.

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Après Verrières-le-Buisson nous avons rendez-vous avec la BNP ce dimanche 18 février. L’effectif de ce club parisien est modeste. Personne au-dessus de 2200 et peu de premières catégories.

Notre équipe avec quelques « gros bras » de la N2 est conçue pour passer en force même si en face on met les meilleurs. Joueront Laurent Large (2251), Christophe Imbet (2138), Laurent Castaignet (2111) et Bertrand Dardenne. Ce dernier est un excellent compétiteur et son niveau ne cesse de s’élever (1990).

Les échecs, c’est aussi une occasion de voyager! Il faut avoir eu au moins une fois l’occasion de jouer dans les locaux du Club BNP-PARIBAS! Tout en haut d’un immeuble près de Montmartre, rue de Clignancourt, est nichée la salle de jeu avec, miracle, par chacune des fenêtres, une vue de carte postale sur Paris. Paris jusqu’à l’horizon, immense, à couper le souffle. Pas question de variantes mesquines dans cet environnement à la Gustave Eiffel.

Contre un 2165, avec les noirs, Laurent L. rejoue sa variante qui assure le point 13 fois sur 14 contre les moins de 2250 : la dame noire s’enfonce en éclaireur dans le camp ennemi avec l’escorte légère d’un cavalier. Un fou de loin pilonne la position. Tout ça, c’est pour affoler l’ennemi, le désorganiser. Quand la zizanie a bien fonctionnée, pour l’échange du fou, on a gagné le pion ç3 et obtenu une position où les pièces adverses sont immobilisées. Pourtant à l’ouest, vaille que vaille, le front blanc tient. C’est à ce moment précis que Laurent perce à l’est! avec une attaque éclair qui s’en prend directement au roi. Napoléon, de là-haut, a dû apprécier. Gain au premier.

Laurent C avec les blancs déroule contre un briscard à 2000 qui a mis une fois de trop un cavalier en h5. Victoire rapide en milieu de partie. Baladeur et rêveries à la fenêtre pour Laurent pour le reste de l’après midi.

Bertrand a du mal dans l’ouverture contre une Scandinave emmenée par 1950. Il s’en sort puis prend l’avantage. Alors que l’après-midi s’avance, que Paris s’enlumine et que Montmartre ressemble de plus en plus au Chateau de la Belle au Bois Dormant, il prend un net avantage. Il y a dame tour et fou de chaque côté mais la ressemblance s’arrête là. Il y a un pion presque à promotion pour Bertrand et toutes ses pièces jouent.
La situation forçe les noirs à se regrouper autour du roi.
La position est belle :

C’est ce qu’on appelle un gros avantage.   
Bertrand, fatigué, oublie le coup surprenant Dh8!   
(Laurent C propose Txd8, plus vicieux)
et joue son fou en ç2. Plus tard, il finira par perdre.

 Christophe au 4 avec les noirs est mal mais son adversaire (1924) oublie un sacrifice qui voit les noirs troquer leur dame pour 3 pièces mineures. L’initiative qui a changé de main et le temps font le reste.

Victoire 3-1.

Qui nous arrêtera en Coupe de France? Peut-être un club de l’élite car le Top 16 fait son entrée dans la compétition au prochain tour. Celui ci est prévu le 26 mars.

Nous devons jouer contre Rueil notre voisin dont l’effectif ferait pâlir le PSG. Mais le début de saison a été décevant pour eux puisque, comme nous, ils ont connu trois fois la défaite.

La montée est donc hors de portée et l’équipe qu’ils alignent est juste faite pour assurer leur maintien. Chez nous Pascal Deslandes ne sera pas là. En outre, suite à une défection de dernière minute, il nous manque un joueur et il s’ensuit la pagaille que les capitaines et les présidents redoutent puisqu’il s’agit de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Ainsi, Marc Harrison glissera de la N3 en N2 et la N3 chipera un joueur en N4.

Nous avons les noirs sur les impairs. A notre grande surprise, au 3ème échiquier, Laurent Large avec les noirs contre un 2299 succombe assez vite avec sa guérilla Tchètchène. Je pense à une préparation anti-machines à claques. Heureusement, au 6, Christophe Imbert avec les blancs joue dans une française Winaver contre le rare système cxd4. Le 2178 qui lui est opposé néglige son développement ce qui lui est vite fatal. Et pendant ce temps, Philippe Glod résiste avec les noirs face à un adversaire teigneux (2183) qui attaque partout. Le score est de 1 partout mais assez vite Adeline au 8 gagne contre la féminine de Rueil (1911). C’est propre et sans fioritures. On prend l’avantage 2-1.

A l’échiquier 2, avec les noirs, le 2325 opposé à Emil Bogdanov veut absolument rentrer dans une Sicilienne alors qu’Emil tient à rester dans son Anglaise. Les noirs dans cette partie font trop de politique et négligent la sécurité de leur roi. Cette victoire nous donne l’avantage 3-1. Tiens tiens!

Pendant ce temps l’adversaire de Philippe appelle l’arbitre pour se plaindre de notre Président qui propose nulle trop souvent. Dehors le vent se déchaîne et à Croque-Park la France doit souffir contre ces diables d’Irlandais.
Mais il ne faut pas se déconcentrer car ce n’est pas gagné. Quatre matchs sont en cours encore.

Marc avec les noirs au 7 joue une Sicilienne sérieuse. Très concentré, il garde pieusement le pion qu’on lui a donné. La finale défavorable qui se profile stresse son adversaire ( 2120 ) qui finit par faire une faute. Avec une qualité et un pion c’est gagné pour Marc. La victoire se dessine car nous menons 4-1 et les parties encore engagées ont une bonne tête. Pendant ce temps, Philippe est arc-bouté en défense et tient toujours. Son adversaire fait le siège mais ne prend pas les risques qu’il faut pour percer la forteresse Glodienne constituée de deux fous autour d’une cabane au fond d’un trou. Au 1 Stephen Jessel est opposé à Shirazi (2424). Ce match est une opposition de style parfaite.

L’imprévisibilité et l’imagination contre la clairvoyance et la volonté de fer. Stephen avec les noirs dans une française engrange un pion et en garde un autre en réserve pour plus tard. L’armée blanche avec sa cavalerie piaffe mais, tenue en respect, ne peut se livrer à la sarabande habituelle. A la longue c’est la victoire pour notre champion de France.

5 à 1, le match est gagné! Pendant ce temps l’adversaire de Philippe appelle l’arbitre. « Mon Dieu » se dit notre Président, « que me veut-il encore? ». C’est pour réclamer la nulle par répétition de coups. Ouf. Il reste la partie de Ratko qui a les blancs au 4. Il est harcelé par le duo Dame-tour de son adversaire (2320). On en veut à ses pions et dans ce type de finale si un seul saute, c’est fini. Mais notre colosse surveille son petit monde et ne rompt pas. Nulle. Victoire finale 5-1 ce qui porte le nombre de nos victoires à 4. Ce n’est pas tout à fait suffisant pour nous maintenir dans cette poule de N2 où les 4 derniers descendent mais presque.