38 joueurs, tous jeunes ou vétérans, étaient présents au mémorial JP Fauvel. Les clubs de Carrières et du Vésinet formaient le gros de la troupe. Les expérimentés Pascal Blanchon et Georges Gandolfo, les jeunes frères Georges de Maisons-Lafitte, se sont tous fait passer devant par Gérard Robert (1650) de Carrières sur Seine.
Champion mondialement connu dans la discipline de la pêche à la ligne, G. Robert s’est reconverti récemment aux échecs et recueille ses premiers lauriers dans sa nouvelle discipline. Il fait 7.5/9. François Georges de Maisons-Lafitte est deuxième avec 7.
Quelques jeunes au élo modeste comme Raphaël Lurois (1370) de Sartrouville ou Christian Dascalescu (1150) du Vésinet ont joué la victoire jusqu’au bout et se retrouvent juste derrière, avec des performances excellentes à plus de 1700 élo. Il faut citer d’autres jeunes comme Rayanne Chatrieux qui inflige au vainqueur sa seule défaite ou Matthis Sicuranza et Lucie lefèvre, pas très loin, qui doivent être un peu déçus.
Le tournoi des générations est une formule où seuls sont autorisés à concourir les jeunes de 15 ans ou moins et les joueurs de 55 ans ou plus. En outre, un jeune et un vétéran peuvent s’associer et voir ainsi leurs points se cumuler. On a vu un grand-père former une paire avec son petit fils! Comme on pouvait choisir son partenaire jusqu’à la 3ème ronde, des jeunes, désireux d’augmenter un capital points intéressant, se sont mis en quête d’un partenaire à ce moment là. Un spectacle très frais et émouvant pour le vétéran qui était alors sollicité par une petite voix lui proposant respectueusement un contrat d’association. On a vu une mamie, troublée, hésiter avant finalement de refuser ce qu’elle croyait être une demande d’adoption.
Dix « couples » se sont formés et parmi eux quatre sont arrivés à égalité de points à l’issue du tournoi, avec 12,5 pts. Grâce au cumulatif, c’est la paire Dascalescu-Blanchon qui l’emporte.
Pour certains jeunes, c’était le 1er tournoi. L’un d’eux, très jeune, déjà ému par les tableaux de la salle, avait déniché un motif supplémentaire d’inquiétude, moderne celui-là, avec un radar d’intrusion ou d’incendie perché sans doute de façon menaçante dans un coin de plafond sur le chemin des toilettes. Quand est venu son tour à la table des résultats, il a fait part de son inquiétude. Le président et l’arbitre, amusés, lui ont assuré (après être partis voir) que les petits clignotements colorés étaient normaux. Mais à la ronde suivante, le petit leur a glissé à l’oreille que cette fois des petits bips se faisaient entendre dès qu’il passait en dessous. Il avait fait de multiples essais, tous concluants en ce sens. Les deux organisateurs, pestant intérieurement contre ces joueurs d’échecs à qui on apprend à ne jamais renoncer, ont encore dispensé des explications apaisantes à l’enfant. Mais celui-ci, têtu, n’a pas renoncé à alerter l’opinion publique et a fait part de ses tracas cette fois à son vétéran car on l’a vu après la ronde suivante l’entraîner par la main là-bas. L’adulte expérimenté a su être plus persuasif. Pourtant, à la ronde suivante, le jeune était encore là, inquiet…. mais c’était pour tout autre chose : c’était juste qu’il ne comprenait pas certains chiffres bizarres sur sa ligne de résultat dans la grille américaine!
..Comptons bien : mat en un, deux, tr.. trois..
…il va se tromper, il va se tromper.
Photos de Gilles Chatrieux