C’est une équipe du vésinet qui se déplace en leader ce dimanche. On croit deviner que l’équipe est pensive cependant, sans trop savoir pourquoi. C’est en passant devant France-Miniature que le problème se matérialise correctement: sommes-nous à notre place? Mais à ceux qui disent que cette situation est étrange, il s’en trouve toujours pour essayer de convaincre le groupe du contraire. C’est le syndrôme de « l’appétit vient en mangeant » qui parle à travers eux, pour les plus modérés, ou pour les autres, du « j’y suis, j’y reste » ou du « bon chien chasse de race », autrement dit « bon sang ne saurait mentir ».
Le Vésinet – St Quentin-en-Yvelines
f Stephen JESSEL 2282 – f VERAT Laurent 2345 : 0.5
Laurent LARGE 2250 – g LUPU Mircea-Sergiu 2437 : 0-1
f Pascal DESLANDES 2282 – f PREISSMANN Emmanuel 2305 : 0.5
Laurent CASTAIGNET 2169 – Romain BILQUEZ 2099 : 0.5
Remy BONNAUD 2172 – Pierre CAVELIUS 2054 : 1-0
Philippe GLOD 2167 – Olivier BOUVEROT 2140 : 0-1
Eric CHEYMOL 2175 – Eric POUILLOT 2081 : 0.5
Adeline CHAUMONT 2023 – Joelle MOURGUES 1792 : 0-1
- Stephen fait la meilleure partie du match. Il aura tout essayé car il le fallait : à 2-0, avec 4 parties jouées, il restait Pascal, pas trop bien, Adeline, un peu mieux, et Rémy. Grosse solidité du directeur général de la FFE pour résister au champion de France junior 2006. Une belle Réti qu’on retrouvera sur le blog.
Laurent joue celui qu’il faut éviter. Une vilaine erreur est à l’origine de la défaite du joueur du Vésinet face au GMI dans une moderne qui a été etouffée dans l’œuf.
Pascal dans une Alalpin avec g6-d5 est rapidement déséquilibré et proche de tomber sur la voie. D’une main il s’accroche à la dernière voiture, puis se rétablit petit à petit. Plus tard, il serre pacifiquement la main du vice-champion de France 77 et ils partent tous deux discuter de cette bonne nulle au wagon restaurant.
Laurent a récupéré celui que stratégiquement on souhaite ne pas jouer dans le secret de son coeur : un jeune bon à 2100. Bonne partie du joueur du Vésinet dont on ne sait si le pion de moins est le fruit d’un cadeau ou d’une ablation. Nulle solide dans cette sicilienne c3-d6.
Rémy a les blancs face à un adversaire qui propose gentiment une française à notre joueur et un jeu passif. Victoire en 30 coups du joueur du Vésinet qui poursuit son carton plein cette saison.
Philippe, avec les noirs dans une anglaise, est rattrapé par son ennemi intime: Facteur Temps. Il n’est pas mal mais on est au 22ème coup et il lui reste … 1 minute! Il a la paire de fous contre lui. Il perd presque logiquement.
Eric a les blancs dans la plus utilisée des ouverture qu’est l’Alapin. La nulle est un résultat correct dans cette partie correcte où l’émotion n’est pas passée faute de réelle tension ou de thèmes dans lesquels la partie aurait pu s’engager à la vie à la mort.
La victoire est obligatoire pour Adeline, telle est l’injonction du Capitaine dans la logique d’un match que Le vésinet est en train de perdre. Elle a un pion de plus mais tout le monde s’accorde à penser qu’elle n’est pas mieux. Elle prend des risques pour mettre en forme de petites chances de gagner. C’est la défaite, comme celle qui est souvent au bout dans ce type de situations.
Défaite 3-1
Le groupe ne s’est pas étiré : 4 pts séparent toujours le 1er du dernier. JEEN retrouve la tête, accompagné d’Issy-les-Moulineaux. Malakoff poursuit sa convalescence. Comme les goutttes d’eau dans une vague, les groupes qui pointent la tête au sommet sont avalés dans l’instant par le roulis.
Nous voilà plus à notre place par rapport à nos rêves de N1 : « cela ne sert à rien d’être l’homme le plus riche du cimetière ».