N3 Echiquier du Gâtinais – Le Vésinet : 4-4

« Pour une découverte, c’en fut une ». Dimanche midi, je dois être prêt il y a vingt minutes, je suis si loin…

Il n’empêche que je retourne à Montargis, déjà comme au travers d’une gare, il y a longtemps, venant d’on ne sait où, il y a dix ans peut être. Deux voitures, huit passagers, un voyage, somme toute.

Au un, Christophe joue une Winaver avec les blancs et, de son propre aveu, il n’est « pas d’humeur à être patient. » Alors les pièces se confondent un peu, une tour en b susceptible d’aller mater en d5, h3 pour finir en b1, va savoir… Passé le zeitnot dans lequel il faudra saluer la précision de son adversaire, Christophe est contraint à échanger les dames, perdre un peu de matériel et la partie.

Au deux Renaud fait face à une Rossolimo. Il contrôle la case e5, on dirait une est-indienne où les noirs auraient échangé sur e4, les blancs en ayant le contrôle. On peine à croire qu’il puisse y avoir un danger quelconque dans cette position mais, de manière assez ironique, dixit, « Mon adversaire est mauvais dans les positions compliquées, et m’a loupé plusieurs fois ». On sera prévenu.

Au trois, Marc Logie joue un système de Londres où le roque semble différé. Il garde son roi au centre face à une paire de fous et un centre de pions de type c5 d5 e5 assez impressionnant où notre joueur n’arrivera pas à faire valoriser le jeu qu’il a sur la colonne h. De l’aveu de son adversaire (cette phrase est à prendre sans aucune prétention de celui-ci), c’était  « injuste, puisque tous les coups étaient faciles à trouver ».

Au quatre, Marc Harrison joue une formation étrange face à une Alapin et semble avoir été la victime d’un bluff de son adversaire auquel les deux ont cru jusqu’à la défaite de Marc, une quinzaine de coups plus tard. Il est amusant aux témoins du quatième échiquier de pouvoir opposer le discours de son adversaire au moment où, après la partie, il avait « calculé qu’il était gagnant », et sa figure au moment où Marc joue Tac8.

Au cinq, Paul joue une Rossolimo avec les blancs, sacrifie deux pions pour faire joli et visiblement, son adversaire est sensible à l’artefact. La position est successivement olé-olé, agréable, gagnante, gagnée.

Au six Bertrand joue la Gruenfeld avec les noirs, tente de l’emporter et n’y parvient pas réellement. Il déplore l’égalité là où son adversaire l’ignore si bien qu’il force, le cavalier de Bertrand farce, et profite d’un étau tout à fait atypique : les blancs emmurent leur tour h6 derrière les pions h5 g5 f6 ; le cavalier qui aurait voulu mater se contentant de « faire le travail » en g4, épaulé par le roi g8 et le pion f7.

Au sept, Pierre joue son infatigable Grand-prix laquelle semble parfaitement convenir à son adversaire, qui assied sa domination sur tout l’échiquier, se permettant même le luxe de jouer g5, pour mater !

Galina, au huit, gagne sa Philidor de manière tout à fait professionnelle, au terme d’une finale de dames avec deux pions de plus. Bravo !

Quatre quatre, les voitures restent.

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