… l’un de nos Vésigondins présents au tournoi de Franconville (Christophe IMBERT) nous relate les péripéties pour y parvenir ! Je vous laisse lire la suite même si cela est peu en rapport avec le tournoi en lui-même. Pour ceux qui n’apprécient pas les anecdotes, ils peuvent passer leur tour ou se rendre directement sur le site de Franconville pour y visualiser la grille américaine en cliquant sur le titre !!! Pour les autres, appréciez ! Et pour le plaisir d’y voir quelques-uns de chez nous, cliquez ici > http://www.franconville-echecs.com/photos/index.php?rep=20070520festival
Le tournoi de Franconville est sympa, on est des habitués par chez nous. Du Vésinet ou de St Germain c’est simple pour y aller. On prend sa voiture, on part en direction de Cormeilles-en-Parisis et on se paume. C’est pire que d’aller à Herblay, même si c’est un peu la même direction.
Ca commence bien, pourtant. Hop on passe par … tiens! Maisons-Lafitte? Là déjà il y a une petite erreur à cause de France Info. C’est pas grave, on retrouve Sartrouville et après on va doucement car on sait bien que les choses se gâtent dans le coin. Et ça y est : je suis sur une autoroute. Pourquoi suis-je sur une autoroute, je devrais être dans la cambrousse! Où suis-je? Bien !
j’ai 80 pts élos de plus que l’année dernière donc je ne panique pas, comme dans le gambit Ecossais. Aussi dit, aussitôt fait! Mais bon, attention au temps quand même. Bon Dieu, plus que 20 mn et je ne suis pas inscrit. Alors là, s’agit plus de rigoler. On doit passer une montagne, je me souviens. Il faut viser une montagne. Je me vois la franchir (avec mes 80 points de moins, j’étais quand même dégourdi de l’avoir trouvée!). Ca me revient, une espèce de col par une route « coupe-jarrets ». C’est pas l’Hautil, mais peut-être bien les contreforts de l’Hautil. Et pourtant je ne me rappelle plus qu’on passait par Chanteloup-les-Vignes. Car l’Hautil c’est Chanteloup! Il faut le savoir. Je le sais depuis peu.
Oh mon Dieu, mais ça m’embrouille. Au lieu de s’améliorer, c’est pire chaque année alors! Dans Cormeilles, j’ai pris trop au Nord. Il n’y a que des tours à l’horizon ou alors bon sang, on aurait tout rasé la montagne? Il est grand temps, en effet, qu’on nomme un ministre de l’environnement. Vous êtes surpris par votre humour alors que l’heure est grave.
Dans la salle du tournoi, il y a plein de gens qui ont payé et on attend la première ronde. Et puis ça y est : le passage à niveau, mais oui, c’est vrai, je l’avais oublié, ça va être à droite. Oui, une route prend là qui a des allures familières. La montagne est là! Elle se profile, elle a surgi de n’importe où, sombre et froide. Elle est sympathique. Franconville est dans la vallée derrière avec la civilisation autour.
C’est une affaire de 5 minutes maintenant. Ca monte dru, c’est évidemment là. Je reconnais tout, chaque bosquet, chaque épingle à cheveux. Je serai à l’heure, comme tous les ans d’ailleurs. Je me souviens du plan Mappy : c’est à gauche de l’autre côté et puis à droite la mairie. Merci fidèle Mappy, merci mes 80 points, j’arrive!! Ah ah ah.
La descente d’enfer et voilà le travail. Mais… route barrééééééeeee! Quoi! Des flics en plus. Qu’est ce que c’est? Un vide grenier bloque le passage! Franconville est bloqué! Il pleut à verse. Plein de voitures cherchent des places, des gogos qui vont acheter des babioles à 1 euro sous la pluie. Je suis arrêté. Je me calme. Caaalmons-nous. Un revolver pourrait luire doucement dans la boîte à gants. Il faudrait que j’évite d’y penser si c’était le cas.
La montagne à ma gauche me nargue, je la vois du coin de l’œil. Saleté! Je relève ce défi et tend lentement la main vers la boîte à gant en prenant mon air Tom Lepski aboyant des ordres. Puis mes cheveux se hérissent sur mon crâne. De l’autre œil, en coin, j’ai vu qu’un policier m’observait. Il fait signe à un autre policier. Le temps s’est arrêté. Maintenant ils s’avancent tous deux vers moi. Ma vie se met à défiler au ralenti. Je suis figé bras en l’air. Ils arrivent. Il faut absolument que j’arrive à effacer de ma figure cette grimace ridicule.